Les autorités libyennes ont annoncé la mort du général de brigade de l'armée libyenne Ali Ramadan al-Rayani dimanche lors d'une attaque menée par des hommes armés non identifiés visant son domicile dans la région de Khallet al-Farjan, au sud de la capitale, Tripoli.
Libye : un général de l'armée tué à son domicile
Al-Rayani est un officier des forces affiliées au gouvernement d’unité nationale en Libye.
Le Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdul Hamid Dbeibah, a condamné l'assassinat d'Al-Rayani, notant qu'il « est monté au martyre aujourd'hui en défendant le caractère sacré de sa maison et de sa famille contre un groupe criminel traître ».
Dbeibah a expliqué qu'il avait demandé au parquet militaire « d'ouvrir une enquête urgente et complète pour découvrir les circonstances de ce crime odieux, déterminer qui en était responsable et le but qui se cachait derrière ».
Les médias libyens ont rapporté que trois hommes armés non identifiés ont pris d'assaut le domicile d'Al-Rayani, provoquant un échange de coups de feu qui a entraîné sa mort.
Affrontements armés
Cela survient alors que les affrontements armés ont repris dans la capitale, Tripoli, et à Zawiya au cours des dernières 24 heures entre le groupe « Al-Madah » et un autre groupe affilié au soi-disant « Kabwat », selon le site Internet « Libi Scene ».
Le site Internet a rapporté que les affrontements entre les deux groupes dans la région d'Al-Rukina comprenaient des tirs aléatoires, ce qui a provoqué la panique parmi les habitants.
Le site Internet a noté que malgré les tentatives des médiateurs locaux d'intervenir pour résoudre le conflit entre les deux groupes, les renforcements militaires se poursuivent des deux côtés, menaçant de nouveaux affrontements à tout moment.
La Libye traverse une crise politique depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans un contexte de prolifération d'armes sans précédent.
On estime qu’il y a plus de 29 millions d’armes qui échappent au contrôle de l’État, dans un pays qui ne compte que 7 millions d’habitants.
Alors que les affaires du pays sont gérées par deux gouvernements : l'un à Tripoli, dirigé par Dbeibah, et l'autre à l'est, fidèle au camp du commandant des forces de l'est libyen, Khalifa Haftar.
Le 12 février, Adel Jumaa, ministre d’État chargé des affaires du Premier ministre, a survécu à une tentative d’assassinat.