Volodymyr Zelensky n’aura passé que quelques heures en Afrique du Sud. Le président ukrainien a quitté précipitamment Pretoria jeudi, après une série de frappes russes qui ont fait au moins huit morts et plus de 70 blessés à Kiev.
La guerre rattrape Zelensky à Pretoria, retour précipité en Ukraine
Ce déplacement, censé renforcer les liens entre l’Ukraine et les pays du sud global, a été brutalement interrompu par le retour du conflit au cœur de la capitale ukrainienne.
Dans la nuit, l’armée russe a lancé une attaque d’ampleur sur six régions du pays. Selon l’état-major ukrainien, 70 missiles et 145 drones ont été tirés. Si une grande partie a été interceptée, les dégâts restent considérables. À Kiev, les secours recherchent encore des corps sous les décombres.
Cette nouvelle escalade militaire survient alors que les négociations de paix piétinent
Washington accuse Kiev de bloquer tout compromis en refusant de céder la Crimée, annexée en 2014. L’ancien président américain Donald Trump a relancé la polémique en estimant qu’un accord était "à portée de main", reprochant à Zelensky son intransigeance. Une posture perçue comme un alignement progressif sur les positions du Kremlin.
Avant son départ, Zelensky s’était entretenu avec Cyril Ramaphosa, président sud-africain, qui s’efforce de jouer un rôle de médiateur. Mais les résultats restent limités. Membre des BRICS, la diplomatie sud-africaine maintient une relation étroite avec Moscou, rendant sa neutralité contestée sur la scène internationale.
Les objectifs initiaux de cette visite – convaincre un partenaire influent de soutenir la souveraineté ukrainienne – sont restés lettre morte. L’échec de cette tentative de rapprochement reflète la difficulté pour Kiev d’élargir son soutien au-delà de ses alliés traditionnels.
Pendant ce temps, Vladimir Poutine maintient la pression sur le terrain. Malgré les pertes humaines, l’armée russe avance dans l’Est et impose ses conditions.