En République démocratique du Congo, l’est du pays A replonge dans la violence. Plus de 50 personnes ont été tuées entre vendredi et samedi, selon le ministère congolais de l’Intérieur.
Est de la RDC : au moins 50 morts dans une recrudescence de violences
Les affrontements ont eu lieu autour de Goma et Bukavu, deux villes stratégiques désormais sous le contrôle des rebelles du M23. Les autorités congolaises pointent du doigt ces rebelles soutenus par le Rwanda. De leur côté, les insurgés accusent les forces congolaises et leurs alliés d’être à l’origine des violences.
Dans un communiqué paru dimanche, l’armée précise que ses positions les plus proches de Goma se trouvent à plus de 300 kilomètres au nord, dans le territoire de Lubero. À l’ouest, les troupes sont en posture défensive à Walikale, tandis qu’au sud, elles sont établies à des centaines de kilomètres de Bukavu dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda.
Dans Bukavu, des miliciens Wazalendo, alliés des forces gouvernementales, ont brièvement marché vers l’aéroport avant de se retirer. Ils ont annoncé un cessez-le-feu dimanche, en signe d'ouverture aux discussions de paix. Mais sur le terrain, la tension reste extrême.
Depuis janvier, l’avancée du M23 a fait près de 3 000 morts et poussé 7 millions de personnes à fuir leur foyer. Un drame humanitaire majeur, qui menace de dégénérer en conflit régional malgré les tentatives de médiation du Qatar et des États africains.