Une paix fragile aux frontières entre l'Ethiopie et l'Erythrée

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à Putrajaya (Malaisie), le 26 octobre 2024.   -  
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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a exclu, jeudi, toute possibilité de guerre avec l’Érythrée, malgré une montée des tensions entre les deux pays.

L’enjeu principal : l’accès maritime de l’Éthiopie et le contrôle du stratégique port d’Assab.

Pays enclavé depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993, l’Éthiopie cherche activement un débouché maritime. Abiy Ahmed a réaffirmé que cette quête se fera de manière pacifique et diplomatique.

Cependant, Asmara accuse Addis-Abeba de nourrir des ambitions sur le port d’Assab, un point stratégique sur la mer Rouge. L’Érythrée a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’Éthiopie, qualifiant de "fausses" les allégations d’une préparation militaire contre Addis-Abeba.

Des influences extérieures en jeu

Selon plusieurs sources, l’investissement promis par l’Arabie Saoudite dans la région pourrait compliquer les ambitions maritimes de l’Éthiopie, renforçant ainsi la position de l’Érythrée.

De son côté, le gouvernement éthiopien accuse une faction du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), dirigée par Debretsion Gebremichael, de collaborer avec des "forces extérieures", dont l’Érythrée.

Malgré l’absence de déclaration officielle de guerre, les deux pays ont déployé des troupes dans les zones frontalières du nord-est. Cette situation suscite des craintes quant à une possible confrontation autour du port d’Assab.

L’avenir des relations entre Addis-Abeba et Asmara dépendra des efforts diplomatiques pour éviter une nouvelle crise dans cette région déjà marquée par de multiples conflits.

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