Au Royaume-Uni, Laila Soueif s’est installée devant le bureau du Premier ministre pour réclamer l’aide du gouvernement britannique pour la libération de son fils, détenu depuis plus de cinq ans en Égypte.
Royaume Uni : la mère d'Alaa Abdel Fattah toujours en grève de la faim
Mathématicienne, professeur d'université et militante politique, c’est en tant que mère que Laila Soueif mène ce dernier combat. Laila se bat pour obtenir la libération de son fils, détenu depuis plus de cinq ans, accusé d’avoir "diffusé de fausses informations" sur les réseaux sociaux.
Pour Laila, ce sacrifice est le seul moyen d’attirer l’attention, sur le cas de son fils : “La plupart des mères sont prêtes à mourir pour leurs enfants, mais cela prend différentes formes. La plupart des mères sont prêtes à mourir si leur enfant est en danger”, confie-t-elle.
Abd el-Fattah, 43 ans, est l'un des plus fervents militants égyptiens en faveur de la démocratie. Depuis la révolution égyptienne et la chute du président Moubarak, le militant a été arrêté à plusieurs reprises. En 2019, il est accusé d’avoir “liker” un post Facebook qui dénonçait la torture dans les prisons égyptiennes. L'homme a alors été condamné à cinq ans de prison à l'issue d'un procès devant une cour de justice spéciale.
L'aide de la communauté internationale
L’arrivée du président Trump pourrait rebattre les cartes au niveau international selon elle : “La raison pour laquelle le gouvernement n'écoutait pas l'opposition est qu'ils pensaient que Donald Trump serait de leur côté, maintenant que le président américain a contrarié le monde entier et qu'ils ont besoin d'alliés, je pense qu'ils devraient se tourner vers l'Europe et le peuple égyptien”.
La date de la libération d’Abd el Fattah, initialement prévue en septembre dernier, a été reconduite au 3 janvier 2027. Les autorités égyptiennes ayant refusé de prendre en compte la période de détention provisoire.
Depuis 2013, le gouvernement égyptien réprime violemment les opposants. Selon les derniers chiffres partagés par Human Rights Watch, en 2019, près de 60 000 prisonniers politiques sont détenus dans les prisons égyptiennes. Les manifestations sont interdites et les médias sociaux sont surveillés de près.