RDC : à Goma, la pénurie d'eau oblige à puiser dans le lac Kivu

Des enfants et des femmes congolaises transportent des jerrycans d'eau après les avoir remplis dans le lac Kivu à Goma, au Congo, le 30 janvier 2009.   -  
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T.J. KIRKPATRICK/AP2009

Sur les rives du lac Kivu, des habitants de Goma se rendent quotidiennement puiser de l’eau, faute d’approvisionnement en raison du conflit qui ravage la région.

Moins d'une semaine après la prise de la ville par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, les infrastructures de base ont été gravement touchées : l'eau, l'électricité et l'internet sont totalement coupés.

Badeja Matanda, un habitant de Goma, a dû parcourir près d’une heure de route pour se ravitailler. « Nous sommes venus de Kilijiwe pour puiser de l'eau ici, au lac. De là-bas jusqu'ici, en moto, il faut compter une heure », raconte-t-il, visiblement épuisé par la distance parcourue. Il espère un retour à la normale : « Nous voulons que la guerre se termine pour que nous puissions reprendre une vie normale. Nous ne pourrons pas nous en sortir si nous venons ici tous les jours. »

Dans cette ville assiégée, l'urgence humanitaire grandit. Sans eau ni électricité, les hôpitaux ne pourront bientôt plus fonctionner. Aline Kahindo, venue puiser de l'eau, espère que des solutions seront apportées : « La situation est déplorable et nous souffrons beaucoup à cause du manque d'eau. Depuis le début de la guerre, tout a été coupé, l'eau a été coupée, pas d'électricité. » Elle poursuit : « Nous faisons trop de chemin pour venir chercher de l'eau ici, au lac. Il faudrait que ceux qui sont déjà en ville nous aident à trouver de l'eau, ce serait vraiment très utile. »

Malgré une promesse des rebelles de rétablir l'eau, l'insécurité persiste. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a promis mercredi soir de reprendre la ville par la force, mais cette fois, selon les analystes, la reconquête de Goma par le gouvernement s'annonce bien plus compliquée . Les rebelles du M23 ont annoncé, leur intention de progresser jusqu'à Kinshasa.

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