Grâce à une caméra spécialisée dans le sauvetage minier descendue dans le puits de mine de près de 2,6 kilomètres de profondeur, les mineurs pris au piège en Afrique du Sud ont pu être sauvés.
Afrique du Sud : comment des mineurs ont-ils été sauvés grâce à une caméra ?
Affamés, déshydratés et désespérés, les centaines de mineurs illégaux pris au piège dans un puits de mine en Afrique du Sud ont étaient sauvées par une cage munie d'une caméra ayant atteint 1 280 mètres sous terre.
Le groupe d'adolescents se tenait debout sur un niveau, attendant manifestement l'arrivée des secours pour les sortir de ce calvaire. Les sauveteurs ont ramené la caméra à la surface, puis l'ont renvoyée sous terre, avec un bloc-notes, un stylo et une lettre afin d'établir des échanges avec les mineurs.
« Ce que nous avons vu lorsque nous nous sommes arrêtés sur le palier où ils devaient monter dans la cage, c'est que nous avons vu des gens positifs qui étaient impatients de monter dans la cage et d'en sortir », a expliqué Mannas Fourie, le PDG de Mine Rescue Services South Africa, l'entreprise privée chargée de sauver les adolescents.
Lorsque la caméra leur est parvenue, les mineurs ont immédiatement joint une note indiquant aux sauveteurs qu'environ 480 d'entre eux se trouvaient sous terre et que ceux qui étaient encore en vie cherchaient désespérément à sortir de la mine.
L'utilisation d'une cage spécialement conçue pour descendre jusqu'à 3 100 mètres de profondeur, équipée de caméras spécialisées et d'un système de communication pour secourir un si grand nombre de personnes sous terre, était une première.
On estime qu'environ 57 allers-retours ont été effectués pour récupérer les 246 mineurs et 78 cadavres. Si l'équipement a joué un rôle important dans l'opération, la combinaison de la technologie et de l'effort humain s'est avérée cruciale dans cette opération de sauvetage.
Les mineurs décédés sont soupçonnés d'être morts de faim et de déshydratation, bien qu'aucune cause de décès n'ait été communiquée. Les autorités sud-africaines ont été vivement critiquées pour avoir coupé les vivres aux mineurs de la mine d'or de Buffelsfontein.
Cette technique visant à les « enfumer », comme l'a décrit un éminent ministre, a été condamnée par l'un des plus grands syndicats d'Afrique du Sud.