G20 : Rio, théâtre des grandes manœuvres diplomatiques mondiales

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président sud-africain Cyril Ramaphosa, à la veille de l'ouverture du G20, à Rio de Janeiro, 17 novembre 2024.   -  
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Le sommet du G20 se déroule à Rio de Janeiro du lundi 18 au mardi 19 novembre 2024, réunissant les dirigeants mondiaux pour discuter des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, les discussions s'annoncent décisives pour l'avenir de la coopération internationale.

Les dirigeants mondiaux ont posé leurs valises à Rio de Janeiro dimanche 17 novembre, en préparation du sommet tant attendu du G20. Accueillis par le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, ils se sont rendus au Musée d'Art Moderne de la ville pour entamer deux journées de discussions cruciales pour l'avenir économique et politique de la planète.

Parmi les premières figures politiques à arriver, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, ainsi que le président des Émirats Arabes Unis, Mohammed bin Zayed, ont échangé des poignées de main avec Lula, marquant le début d'une série de rencontres bilatérales qui ponctueront ce sommet. Ces échanges s'annoncent particulièrement importants dans un contexte où la scène géopolitique mondiale est de plus en plus marquée par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.

En effet, bien que les questions de sécurité internationale soient au cœur des préoccupations, les dirigeants semblent conscients de l'ampleur des défis qui les attendent. Le sommet se tient en pleine crise mondiale : les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, exacerbées par des tensions diplomatiques croissantes, risquent de compliquer toute forme de consensus sur des sujets sensibles comme la sécurité mondiale et les droits humains.

Dans ce contexte, l’agenda du sommet se veut résolument axé sur les grandes priorités sociales et environnementales. Le président brésilien, Lula, a mis la lutte contre la faim et la pauvreté au centre de ses préoccupations. L’ambition du Brésil est claire : faire de ce sommet une plateforme pour des initiatives concrètes et solidaires, visant à réduire les inégalités économiques mondiales. Ces enjeux font écho à l’engagement de Lula, déjà pris lors de ses précédents mandats, pour un monde plus juste et équitable.

Le sommet sera également marqué par des discussions sur la transition énergétique et l’atteinte des objectifs climatiques, des questions devenues incontournables pour les grandes puissances économiques. Cependant, les attentes quant à une déclaration commune et forte sur ces sujets sont limitées. La montée des tensions internationales, en particulier avec la récente victoire de Donald Trump aux élections américaines, pourrait freiner les ambitions de coopération entre les pays membres du G20.

Lula, en hôte du sommet, cherche également à renforcer la position du Brésil sur la scène internationale, en mettant en avant la diplomatie de son pays, souvent perçue comme un pont entre les nations. Toutefois, certains experts estiment que les divergences politiques et économiques risquent de freiner les avancées concrètes. Le manque d’unité entre les puissances mondiales, notamment à cause des positions radicalement opposées sur des questions clés, pourrait limiter l’efficacité du sommet.

En somme, alors que les discussions s’engagent sous une atmosphère de grande incertitude, le G20 de Rio de Janeiro sera l’occasion pour les dirigeants mondiaux de tenter de trouver des solutions face à une série de crises qui redéfinissent les relations internationales. Mais l'issue de ces négociations pourrait être marquée par des compromis fragiles, dans un monde où les défis géopolitiques semblent prendre de plus en plus de place.

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