Haïti : le nouveau gouvernement prête serment

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Le Premier ministre haïtien, récemment nommé Alix Didier Fils-Aimé, a procédé samedi à l’investiture des nouveaux membres de son gouvernement.

Dix-huit ministres, dont quatre femmes, et un secrétaire d'Etat composent la nouvelle équipe, contrairement à son prédécesseur, Garry Conille, qui avait opté pour un gouvernement resserré avec 14 ministres.

Ancien responsable de la Chambre de commerce, Alix Didier Fils-Aimé est devenu le troisième Premier ministre en trois ans, prêtant serment lundi en tant que Premier ministre par intérim. Sa nomination fait suite au renvoi de son prédécesseur, Garry Conille, évincé par le Conseil de transition, chargé de rétablir l'ordre démocratique dans ce pays des Caraïbes en proie à une crise politique persistante.

« Notre mission est claire : nous devons redonner de l’espoir à notre peuple en affrontant avec détermination les défis majeurs auxquels Haïti est confronté », a déclaré le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé lors de l’investiture de son cabinet. Il a ajouté : « L’insécurité, sous toutes ses formes, doit être combattue vigoureusement.

Créé en avril, le Conseil présidentiel de transition avait pour mission de désigner le prochain Premier ministre et de constituer un nouveau gouvernement en Haïti, dans l’espoir de calmer les troubles qui agitent le pays. Cependant, ce conseil a été miné par des conflits politiques et internes, et ses désaccords prolongés avec Garry Conille ont conduit à son éviction. Pour Conille, c’est la deuxième fois qu’il est contraint de quitter la primature, après un premier mandat éphémère de quatre mois en 2012.

L'ex-Premier ministre Garry Conille avait publiquement exigé la démission de trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), accusés d’être impliqués dans un scandale de corruption. En réaction, ces trois membres, dotés d’un droit de vote, ont rejoint cinq autres pour signer la résolution actant sa révocation. Une source proche du CPT a qualifié les démarches de l’ancien chef de la primature de "suicidaires", estimant qu’elles ont précipité sa chute et exacerbé les tensions au sein du conseil.

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