Emprisonné depuis le 19 octobre, Victor Dupont, un doctorant français de 27 ans, a été libéré . Il est arrivé en France vendredi.
Tunisie : l'étudiant français Victor Dupont libéré après un mois
Victor Dupont avait été accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, selon certaines sources. Victor Dupont, réalisait une thèse sur les mouvements sociaux, le chômage des jeunes et la révolution tunisienne de 2011, le premier soulèvement populaire ayant conduit à la chute du régime de Ben Ali.
Le ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que l’ambassade et le consulat de France à Tunis, suivent de près cette situation depuis l’arrestation. Bien que la personne concernée ait été libérée, les autorités restent pleinement mobilisées pour assurer un suivi attentif de cette affaire et garantir que ses droits soient respectés, a expliqué en conférence de presse, Christophe Lemoine, Porte-Parole du Ministère des Affaires Etrangères.
Victor Dupont, rattaché à l’équipe ED 67 Sciences Juridiques et Politiques (Aix-Marseille Université), il est membre d’un programme scientifique financé par le Conseil européen de la recherche (ERC) et préparait une thèse intitulée « Se mobiliser pour le travail en Tunisie (post) révolutionnaire, expliquait un post fait sur Facebook par son université.
Il était arrivé en Tunisie une dizaine de jours avant son arrestation pour mener des entretiens dans le cadre de sa recherche. Interrogé, le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine n’a pas donné de détails précis sur les circonstances entourant sa libération.
Il n'a aucun lien avec des puissances étrangères ou des affaires étrangères et ne présente aucune menace pour la sécurité de l'État tunisien. L'arrestation de M. Dupont met plutôt en évidence les contraintes qui pèsent sur la liberté académique en Tunisie aujourd'hui et constitue un dangereux précédent pour l'avenir de la recherche en sciences sociales dans le pays , a écrit Asli Bali, professeur à la faculté de droit de Yale et président de la Middle East Studies Association, dans une lettre adressée aux autorités le 9 novembre.