La Biennale de Dakar célèbre l’art africain sous le signe de l’éveil culturel

Le président Bassirou Diomaye Faye visite une exposition à la Biennale de Dakar, entouré d'œuvres contemporaines célébrant la créativité africaine.   -  
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Présidence de la République du Sénégal

Dakar lance la Biennale d’art contemporain africain sous le signe de l'éveil culturel

La ville de Dakar s’anime au rythme de la 15e Biennale d’art contemporain africain, inaugurée ce 7 novembre par une cérémonie haute en couleur, où se mêlaient musique, danse et contes. Cette édition, placée sous le thème de « l’éveil » — « Xàll wi » en wolof — marque également le premier événement culturel majeur présidé par le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

Le thème de l’« éveil » invite à une réappropriation des cultures africaines et à une réinvention face aux grands défis mondiaux. Pour l’artiste et créatrice textile malienne Awa Meïté, la Biennale de Dakar est un moment crucial. « En tant qu’artiste, le fait d’être à la Biennale est très important parce que la Biennale de Dakar est l’une des plus importantes au monde et c’est un espace d’échange et de rencontre, qui donne une vision à l’art africain en général », affirme-t-elle. Dans un contexte économique tendu, elle estime que « c’est un défi immense, mais c’est un pari qui est déjà réussi ».

Cette année, la Biennale célèbre le retour du design au cœur de l’événement. « Très heureux d’être ici à la Biennale de Dakar où le design fait son grand retour. C’est une belle occasion de célébrer le design, de célébrer l’art d’une manière générale à Dakar », se réjouit le designer marocain Hicham Lahlou.

La Biennale propose un parcours riche et varié, allant de la sculpture à la réalité virtuelle, en passant par la photographie, les arts sonores et l’illustration. Le festival rend aussi hommage aux grandes figures de l’histoire africaine à travers une série de photos évocatrices. « Ces photos parlent beaucoup. Quand on voit Sankara, quand on voit Léopold Sédar Senghor, quand on voit Amilcar Cabral, ça nous permet de développer le mental, surtout pour les jeunes », observe Gabriel Cabral, un visiteur inspiré par cette plongée dans le passé africain.

Ouverte jusqu’au 17 décembre, cette 15e édition réunit quelque 3 000 artistes, dont 58 sont sélectionnés pour le prestigieux volet « In » de la Biennale. Le Cabo Verde et les États-Unis sont les invités d’honneur de cette année, soulignant ainsi l’ambition internationale de cet événement et le désir de renforcer les liens culturels entre l’Afrique et le reste du monde.

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