En Ouganda, le transport est un service vital, mais représente un coût élevé, en grande partie contrôlé par le secteur privé, ce qui en rend l'accès limité pour de nombreux habitants. Le pays et la région de l'Afrique subsaharienne en général dépendent majoritairement du transport routier.
Ouganda : pres de 3 milliards de dollars pour moderniser le système ferroviaire
Cependant, l'infrastructure reste souvent insuffisante : de nombreuses routes ne sont pas pavées, sont mal entretenues, et la capitale, Kampala, souffre d’embouteillages chroniques.
Face à ces défis, le gouvernement ougandais a pris des mesures proactives en signant un accord important avec la société turque Yapı Merkezi. Cet accord porte sur la construction du chemin de fer à écartement standard (SGR) entre Malaba et Kampala, avec un budget de 2,7 milliards d’euros, prévu pour être achevé en quatre ans. Ce projet ambitionne de révolutionner le système de transport du pays.
Le développement du SGR est crucial pour l'Ouganda, un pays enclavé dont le port maritime le plus proche, Mombasa au Kenya, est situé à environ 1 500 kilomètres. Le chemin de fer vise à faciliter le transport des biens, réduire les délais et coûts logistiques, et améliorer la qualité de vie des citoyens. Cette infrastructure devrait aussi offrir des avantages environnementaux en diminuant les émissions de carbone liées au transport routier.
Avec ce projet, l'Ouganda espère non seulement améliorer son réseau de transport, mais aussi stimuler sa croissance économique globale. La modernisation du transport promet d’augmenter les échanges commerciaux, renforcer la sécurité des personnes et des biens, et encourager l'émergence d'une économie plus orientée vers les exportations. En fin de compte, l'initiative devrait apporter un soulagement bienvenu aux défis de transport que connaît le pays, tout en contribuant positivement à son développement durable et à sa prospérité économique.