Mozambique : le président élu Daniel Chapo appelle à l'unité

Rassemblement du parti au pouvoir en faveur du candidat à la présidence Daniel Chapo, à Maputo, au Mozambique, dimanche 6 octobre 2024.   -  
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Au Mozambique, face à une contestation post-électorale croissante, Daniel Chapo a appelé jeudi au calme et à la retenue.

Le président nouvellement élu veut privilégier le dialogue pour instaurer un climat de paix, dans un contexte politique tendu où la répression policière contre l'opposition suscite de vives inquiétudes.

Je souhaite être le président de tous les Mozambicains, unis de Rovuma à Maputo. Ensemble, engageons un dialogue ouvert et constructif. Le développement du Mozambique ne passe pas par les manifestations dans les rues, mais par la paix, l’harmonie, la sécurité et la coopération. Je suis prêt à écouter chaque Mozambicain et à accueillir toutes les idées qui peuvent contribuer à l’avenir de notre pays a expliqué Daniel Chapo, quelques heures après la confirmation de sa victoire.

Le scrutin présidentiel du 9 octobre dernier a été entaché d'irrégularités et de violence selon les rapports des observateurs de l'Union européenne. Par ailleurs, deux figures proches de l'opposant Venancio Mondlane ont été assassinées, sans qu'aucune enquête n'ait été annoncé. Le président élu Daniel Chapo, s'est désolidarisé de ses crimes odieux : en tant que parti Frelimo, nous souhaitons réitérer une fois de plus notre rejet des meurtres d'Elvino Dias et de Paulo Guambe, ainsi que des autres citoyens qui ont été physiquement affectés par les manifestations en cours.

Daniel Chapo, successeur de Filipe Nyusi, a remporté 70,67 % des suffrages exprimés selon les résultats officiels publiés jeudi. Il est suivi du candidat indépendant, Venancio Mondlane arrivé second avec 20,32 % des voix. Le candidat de la Renamo, Ossufo Momade, est arrivé en troisième position avec 5,81 %.

L'opposition, qui avait appelé à manifester contre ce qu'elle considère comme un hold-up électoral du Frelimo, au pouvoir depuis 1975, a déposé des recours auprès du Conseil constitutionnel.

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