COP16 : l'ONU appelle à des "investissements significatifs" pour la nature

Des indigènes colombiens se produisent lors de la cérémonie d'ouverture de la COP16, à Cali, en Colombie, le dimanche 20 octobre 2024.   -  
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La COP16 sur la biodiversité s’ouvre ce lundi en Colombie. Il s’agit du premier rendez-vous de la communauté internationale depuis l’adoption en 2022 d’une feuille de route destinée à « stopper et inverser » d'ici à 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes.

Deux ans après ces importants engagements, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a appelé à des « investissements significatifs » pour la sauvegarde de la nature, dimanche lors de la cérémonie protocolaire de la COP16.

« Nous ne sommes pas sur la bonne voie », a alerté António Guterres, rappelant que « la destruction de la nature attise les conflits, la faim et les maladies, alimente la pauvreté, les inégalités et la crise climatique, et nuit au développement durable, aux emplois verts, au patrimoine culturel et au PIB ».

Pour ce sommet visant à faire la paix avec la nature, de nombreux chefs d’États et de ministres, ainsi que près de 15 000 négociateurs, militants d’ONG et journalistes sont attendus du 21 octobre au 1er novembre, dans le centre des congrès du nord de Cali.

Les 196 pays membres de la Convention doivent désormais définir un cadre commun pour contribuer à atteindre les objectifs de biodiversité, à savoir restaurer 30 % des écosystèmes dégradés, réduire de moitié les pesticides et le taux d’introduction d’espèces exotiques envahissantes, ou encore mobiliser 200 milliards de dollars par an pour la nature.

Ce mois d'octobre, seuls 29 pays sur 196 avaient respecté l’engagement de soumettre d’ici la COP16 une stratégie nationale pour la biodiversité. Et 91 ont soumis des « cibles nationales ».

En septembre, seulement 8,35 % des mers et 17,5 % des terres étaient considérées comme protégées, selon le WWF qui s’appuie sur des données de l’ONU, soit à peine plus qu’en 2022 (8,16 % et 15,8 %).

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