Les tensions au Moyen-Orient sont le signe d'un "échec" diplomatique - expert

Des musulmans chiites du Cachemire crient des slogans pro-palestiniens et anti-israéliens lors d'une manifestation de solidarité , le vendredi 4 octobre 2024.   -  
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Gaza, le sud du Liban, et maintenant les représailles iraniennes contre Israël, plongent le Moyen-Orient dans une situation extrêmement tendue.

L'armée israélienne poursuit ses opérations contre le Hamas et le Hezbollah causant des dizaines de morts. Le spectre d'une potentielle confrontation directe entre Téhéran et Israel, se profile s'inquiète ce chercheur.

Si nous tentons de faire venir le gouvernement libanais à la table des négociations, il est important de reconnaître qu'il n'a pas le contrôle de sa frontière sud. Cette région est depuis longtemps sous l'influence du Hezbollah, qui y a établi des forces retranchées, construit un réseau de tunnels, et se prépare depuis longtemps à une guerre avec Israël. Une action que la communauté internationale pourrait envisager serait de renforcer ou d'assurer la capacité de l'État libanais à contrôler sa frontière méridionale. Cela pourrait aider à stabiliser la région et à favoriser un cadre de négociations plus équilibré, explique Baraa Shiban, chercheur associé au Royal United Services Institute (RUSI).

L'Iran a riposté mardi aux attaques israéliennes au Liban en lançant environ 180 missiles en direction de l'État hébreu. Cette escalade suscite une inquiétude croissante. Car de l'autre côté de la frontière, à Gaza, en Palestine, les violences n'ont pas cessé depuis le 7 octobre 2023. L'aide humanitaire peine à atteindre la population.

La deuxième priorité serait de relancer les négociations autour d'un cessez-le-feu à l'intérieur de Gaza. La situation risque de devenir incontrôlable si une guerre totale éclate au Liban, car l'implication d'un nouvel acteur rendrait caduc l'accord qui était en cours pour Gaza. Cela souligne l'importance de maintenir les discussions sur Gaza avant que les tensions régionales ne s'aggravent davantage a ajouté Baraa Shiban, chercheur associé au Royal United Services Institute (RUSI).

La riposte israélienne aux frappes iraniennes pourrait provoquer un embrasement au Moyen-Orient. Cependant, le président américain a déclaré jeudi qu'il ne s'attendait pas à une réaction immédiate d'Israël et a rejeté l'idée que les États-Unis autoriseraient une telle attaque.

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