USA : les immigrés haïtiens font profil bas après les infox de Trump

Des enfants du quartier se rassemblent pour vendre du Kool-Aid et des chips, mardi 17 septembre 2024, à Springfield, Ohio.   -  
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Aux Etats Unis, les Haïtiens font désormais profil bas après que l'ancien président Donald Trump les a accusés de manger les animaux domestiques, lors du débat électoral qui l'a opposé à la candidate démocrate Kamala Harris, il y a une semaine.

Dans les quartiers modestes de Springfield, dans l'Ohio, à l'abri des indiscrétions, c'est la prière et le bon sens.

Dans les quartiers modestes de Springfield, dans l'Ohio, à l'abri des insdiscrétions, la communauté garde le bon sens, dans la prière.

Entre le déminage matinal des écoles de Springfield et le point presse quasi quotidien de l'après-midi, la ville est plongée dans un silence que les habitants qualifient d'étrange, voire d'obsédant. C'est la peur. C'est la confusion. C'est le désarroi d'avoir été transformé du jour au lendemain en cible du vitriol de la nation.

Le pasteur Andy Mobley, qui dirige le centre de distribution alimentaire Family Needs Inc. dans le quartier sud de la ville, explique que les gens se sont retranchés à l'abri des regards. Il espère que l'attention suscitée par l'ancien président Donald Trump, qui a répandu des rumeurs infondées selon lesquelles les immigrés haïtiens en situation régulière de la ville mangeaient des animaux domestiques lors du débat présidentiel de la semaine dernière, se dissipera.

M. Trump et son colistier à la vice-présidence, le sénateur junior de l'Ohio JD Vance, ont utilisé ces rumeurs pour attirer l'attention sur les 15 000 immigrants haïtiens dont l'arrivée à Springfield pour occuper des emplois dans les secteurs de la fabrication, de la distribution et de l'entreposage a mis à rude épreuve les ressources locales.

Depuis leurs premiers commentaires, plus de deux douzaines d'alertes à la bombe ont incité l'État à envoyer des troupes supplémentaires et à installer des caméras de surveillance visibles dans toute la ville afin de permettre la réouverture des écoles et des bâtiments publics.

Il y a plusieurs années, Family Needs Inc. a été désignée comme l'un des « mille points de lumière » par le président George H.W. Bush, en hommage à son dévouement au bénévolat. L'organisation aide les Haïtiens qui arrivent à Springfield depuis des années, a indiqué M. Mobley, en leur fournissant des services de traduction et en cosignant leurs contrats de location.

Selon lui, l'afflux d'immigrants a commencé bien avant l'entrée en fonction du président Joe Biden.

« En 2016, nous avons commencé à signer des contrats. Pendant la pandémie, nous avons fait des choses pour la communauté haïtienne », a-t-il déclaré. « A-t-on oublié tout cela ? Les Haïtiens sont ici depuis longtemps, nous avons fait face à ce problème et nous avons demandé de l'aide à travers deux administrations différentes. Aucune administration ne nous a aidés, jusqu'à ce que cette affaire devienne publique.

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