Depuis Tonga, dans le Pacifique, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a lancé un SOS mondial, exhortant les gouvernements à intensifier leur action climatique face à l'élévation du niveau de la mer qui menace gravement cette région vulnérable.
ONU : la montée des eaux met en péril les "paradis du Pacifique"
Guterres a insisté sur la nécessité pour les dirigeants de "réduire drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre, mener une élimination rapide et équitable des combustibles fossiles et augmenter massivement les investissements en matière d'adaptation au climat". Il a souligné que seule une limitation du réchauffement à 1,5 degré Celsius pourrait éviter "l'effondrement irréversible des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique occidental et les catastrophes qui les accompagnent".
Il a également averti que le monde se dirige vers une augmentation de 3 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, ce qui entraînerait une élévation beaucoup plus rapide du niveau de la mer, menaçant un milliard de personnes vivant dans des "mégalopoles côtières" comme Los Angeles, Mumbai, Lagos et Shanghai. "La montée des eaux est une crise entièrement provoquée par l'humanité, qui atteindra bientôt une échelle presque inimaginable", a-t-il déclaré, ajoutant que "si nous sauvons le Pacifique, nous nous sauvons aussi nous-mêmes".
Guterres a insisté sur la vulnérabilité des nations insulaires, en raison de leur faible altitude et de la proximité de la population et des infrastructures par rapport à la mer, qui les expose particulièrement aux risques liés à la montée des eaux.