Kenya : les éleveurs troquent leurs bovins pour des chameaux

Un éleveur s'occupe de ses chameaux qui s'abreuvent à un point d'eau dans le désert près de Dertu, dans le comté de Wajir, au Kenya, dimanche 24 octobre 2021.   -  
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Les agriculteurs kényans se tournent vers les chameaux comme alternative pour résister à la sécheresse et au manque de pâturages.

Dans le nord du Kenya, le bétail est un symbole de statut social et fournit aux familles des sources de lait et de viande. Mais les nouvelles conditions météorologiques rendent cette tâche difficile pour de nombreux agriculteurs.

Dans le village de Lekiji, l'éleveur Abdullahi Mohamud a perdu la quasi-totalité de son troupeau de 30 bovins lors de la sécheresse de 2022 qui a tué 2,6 millions de bovins au Kenya.

Dévasté par cette perte, Mohamud a décidé d'acheter 20 chameaux avec ses économies, une décision qu'il considère comme un bon investissement.

"L'élevage de bovins est difficile en raison du manque de pâturages. En revanche, les chameaux sont plus faciles à élever, car ils se nourrissent principalement d'arbustes et peuvent survivre dans des conditions plus difficiles. Lorsque les pâturages s'assèchent, tout le bétail meurt", explique le père de famille.

L'augmentation de la population a également entraîné une concurrence accrue pour les pâturages et l'eau, selon l'organisation de recherche sur l'agriculture et l'élevage du Kenya.

L'imprévisibilité du temps dans la Corne de l'Afrique en raison du changement climatique entraîne la mise en œuvre de nouvelles pratiques agricoles dans la région.

Les chameaux ne représentent que 6 % de tous les herbivores du Kenya. Cependant, ils présentent des avantages uniques par rapport au bétail.

Les chameaux consomment moins d'eau et se nourrissent d'une plus grande variété de végétaux que les bovins. Leur corps long et étroit leur permet de réduire la surface exposée au rayonnement solaire et les rend plus adaptables au stress thermique.

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