L'Afrique du Sud a nommé jeudi sa première femme juge en chef. Le président Cyril Ramaphosa a nommé Mandisa Maya, l'actuelle vice-présidente de la Cour suprême, au poste de juge le plus élevé du pays. Son mandat doit débuter le 1er septembre, date à laquelle elle remplacera le juge en chef Raymond Zondo à la tête de la Cour constitutionnelle, qui prend sa retraite.
Afrique du Sud : une première femme au poste de juge en chef
Mandisa Maya, 60 ans, était auparavant juge président de la Cour suprême d'appel, la deuxième plus haute juridiction d'Afrique du Sud, avant d'être promue à la Cour constitutionnelle. Elle a été la première femme noire à être nommée juge à la Cour suprême d'appel et la première femme à être nommée vice-présidente puis présidente de cette cour.
M. Ramaphosa a proposé la candidature de Mandisa Maya au poste de chef juge en février et elle a été auditionnée par la commission des services judiciaires en mai. La commission l'a recommandée et a indiqué que sa nomination "constituerait une étape importante pour le pays", a déclaré M. Ramaphosa dans un communiqué.
Mandisa Maya a grandi dans une région rurale de la province du Cap-Oriental, en Afrique du Sud. En 1989, elle a obtenu une bourse Fulbright pour faire un master en droit à l'université Duke aux États-Unis, une réussite incroyablement rare pour une jeune femme noire à l'époque de l'apartheid et de la ségrégation raciale en Afrique du Sud.
Elle a déclaré dans une interview en 2017 qu'elle avait initialement l'intention d'étudier la médecine, mais qu'elle avait changé d'avis le premier jour de son entrée à l'université en Afrique du Sud et s'était orientée vers le droit après avoir consulté un manuel de médecine.
L'Afrique du Sud a eu des chefs juges exclusivement masculins depuis la création du poste en 1910, alors que le pays était encore une colonie britannique.
Mandisa Maya sera la huitième présidente de la Cour suprême depuis que l'Afrique du Sud est devenue une démocratie avec la fin du système d'apartheid de la minorité blanche en 1994.