Le retrait inattendu de Joe Biden de la course présidentielle a profondément bouleversé la dynamique politique, à moins de quatre mois de l'élection.
Retrait de Joe Biden : Kamala Harris, la nouvelle cible des Républicains
Cette décision ouvre une opportunité inédite pour les Républicains, qui doivent maintenant ajuster leur stratégie en conséquence.
Comme le souligne Bill Barrow, journaliste politique de l'Associated Press "Les Républicains ont dit ces dernières semaines qu'ils voulaient se présenter contre Biden. Les démocrates ne peuvent pas se débarrasser de Biden, ce serait anti-démocratique. Il est clair qu'ils vont essayer de profiter de la discorde, d'accentuer le chaos et d'en tirer profit. Ils vont également s'attaquer très rapidement à Kamala Harris. C'est un avantage pour elle d'être la numéro 2 du président Biden et d'avoir son soutien, ce qui la place dans le contexte de l'élection, mais elle doit hériter de toutes les faiblesses de Biden, à l'exception de son âge. Ils l'attaqueront sur le bilan de Biden, l'inflation, l'immigration, la frontière, et elle ne peut pas s'en détacher."
En cas de nomination pour remplacer Biden, Kamala Harris devra naviguer dans un climat politique complexe tout en tentant de se démarquer en tant que candidate, comme l'explique Bill Barrow.
"Peu après l'annonce du retrait de Joe Biden, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a affirmé que si Biden n'était pas en mesure de se représenter aux élections, il ne devrait même pas rester en fonction. Cet argument est désormais largement relayé par de nombreux républicains, ajoutant un nouveau défi pour la vice-présidente Harris."
La Convention nationale démocrate, qui débutera mercredi, déterminera le processus de sélection d'un nouveau candidat.
En attendant, les 37 sondages compilés par la chaine de télévision américaine ABC News révèlent que Donald Trump est en tête avec 46% des intentions de vote, contre 42% pour Kamala Harris.