En Côte d'Ivoire, les agents de santé ont commencé lundi à vacciner les enfants contre le paludisme, première cause de mortalité infantile dans ce pays où le vaccin contre le paludisme fait désormais partie des vaccinations de routine pour les enfants.
Côte d'Ivoire : vaccination de masse contre le paludisme
Le pays d'Afrique de l'Ouest est devenu le premier à déployer le tout nouveau vaccin contre le paludisme dans le cadre d'un effort visant à couvrir environ 250 000 enfants de moins de deux ans.
"Cette décision témoigne de l'engagement du gouvernement, qui met un point d'honneur à investir dans la santé de nos enfants, nos trésors les plus précieux", a déclaré le ministre de la Santé, Pierre Demba, lors d'une cérémonie marquant le lancement de la campagne de vaccination.
"Nous voulons assurer leur protection et leur bien-être, car ils sont l'avenir de notre pays", a-t-il ajouté.
Le vaccin à trois doses, connu sous le nom de R21/Matrix-M, a été mis au point par l'université britannique d'Oxford et a été autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en octobre dernier.
Alice Kanga est l'une des nombreuses personnes qui ont amené leurs enfants se faire vacciner.
"C'est vraiment important pour les enfants, pour leur santé", a-t-elle déclaré.
Un autre vaccin contre le paludisme, appelé Mosquirix, a été approuvé par l'OMS en 2021, mais il nécessitait quatre doses et la protection s'estompait au bout de quelques mois.
Le Serum Institute indien a déjà fabriqué 25 millions de doses du vaccin Oxford et prévoit d'en fabriquer au moins 100 millions chaque année.
Le paludisme s'attaque le plus souvent aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes, et plus de 94 % des quelque 249 millions de cas de paludisme et des 608 000 décès enregistrés chaque année dans le monde se trouvent en Afrique.
Le Dr Fatim Tall, représentant intérimaire de l'OMS en Côte d'Ivoire, a déclaré lors de la cérémonie que le vaccin "garantira sans aucun doute que nos enfants survivront non seulement après leur premier anniversaire, mais qu'ils atteindront désormais l'âge adulte en bonne santé".
Mais les vaccins contre le paludisme n'arrêtent pas la transmission de la maladie, et les experts avertissent depuis longtemps que les mesures préventives telles que les pulvérisations d'insecticides et l'utilisation de moustiquaires resteront essentielles.