L'Afrique du Sud se trouve sur le chemin d'un changement politique majeur alors que les résultats électoraux partiels laissent entrevoir la possibilité d'un gouvernement de coalition national pour la première fois de son histoire post-apartheid.
Élections en Afrique du Sud : vers un transition politique imminente ?
Ces résultats ont été annoncés vendredi, plaçant le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trente ans, bien en deçà de la majorité.
Avec plus de 65 % des votes comptés à travers les neuf provinces du pays, l'ANC n'a récolté qu'un peu moins de 42 % des voix lors des élections de mercredi, marquant une chute significative par rapport aux 57,5 % obtenus lors des précédentes élections nationales de 2019. Cependant, le décompte se poursuit et les résultats définitifs sont attendus pour dimanche.
Cette baisse de popularité de l'ANC ouvre la voie à des pourparlers politiques complexes pour former une coalition gouvernementale. Certains résidents de Johannesburg ont accueilli favorablement ces premiers résultats, soulignant notamment la forte participation des jeunes électeurs.
Un résident a exprimé son optimisme quant aux perspectives d'une coalition, affirmant que cela "rendrait les choses plus faciles pour nous". Le pays semble donc se diriger vers un avenir politique plus diversifié, avec le parti de l'opposition, l'Alliance démocratique (DA), en deuxième place, suivi du parti MK et de l'EFF.
Qu'advient-il en l'absence de majorité parmi les partis politiques ?
Dans le cas où aucun parti n'obtient la majorité, des négociations devront être menées pour former une coalition gouvernementale. L'ANC devra alors choisir ses partenaires en fonction du soutien nécessaire pour franchir la barre des 50 %.
Cette année, quatre partis majeurs se distinguent dans le paysage politique sud-africain : l'ANC, la DA, uMkhonto we Sizwe (MK) et les Combattants pour la Liberté Économique (EFF). Ces élections pourraient marquer un tournant dans l'histoire politique du pays depuis la fin de l'apartheid.