Face à l'inquiétude croissante d'une attaque de l'armée israélienne à Rafah, le président égyptien a réitéré jeudi son opposition à cette initiative.
Guerre Israël-Hamas : l'Égypte réitère son opposition à l'invasion de Rafah
Abdel Fatah al Sissi redoute en particulier l'arrivée massive de Palestiniens sur son territoire. À la frontière égyptienne, cette ville du sud de Gaza est utilisée comme refuge par au moins 1 million de Palestiniens.
"Depuis les développements dont la région a été témoin au cours des derniers mois et la guerre israélienne contre la bande de Gaza, la position égyptienne a été dès le premier instant de rejeter complètement tout déplacement des Palestiniens de leur terre vers le Sinaï ou tout autre endroit afin de protéger la cause palestinienne de la liquidation et de défendre la sécurité nationale de l'Égypte.", a déclaré le président égyptien.
Les Etats-Unis, fidèles alliés d’Israël ont aussi exprimer leur opposition à l’invasion de Rafah. Une ligne défendue aussi par la France, au regard des risques de catastrophe humanitaire. C’est dans ce contexte que le président égyptien à une nouvelle fois appelé à la fin des hostilités.
" Notre détermination à œuvrer largement pour parvenir à un cessez-le-feu et assurer l'accès de l'aide humanitaire et des efforts pour établir l'État palestinien indépendant et souverain afin que les Palestiniens obtiennent leurs droits légitimes.", a déclaré Abdel Fattah al-Sissi.
L’Egypte a déjà menacé de suspendre son traité de paix avec l’Etat hébreux en cas d’invasion de Rafah.
Mais les autorités israéliennes restent convaincues que les responsables du Hamas se cacheraient dans un réseau de tunnels de cette ville, avec des otages comme boucliers humains.