Dans le district de Mukono, en Ouganda, à quelques encablures de Kampala, la capitale, des jeunes rêvent d'imiter un jour leurs héros et de devenir lutteurs professionnels. Et pratiquent la discipline au sein du groupe Uganda Soft Ground Wrestling.
Des jeunes ougandais rêvent de devenir catcheurs professionnels
Daphne "Shawn K" Kisakye fait partie de ce club. Elle dit avoir été inspirée en regardant ces spectacles à la télévision.
"J'ai commencé à regarder la lutte en 2019. Puis je me suis dit : Vous êtes vraiment sûrs que ces gars-là peuvent faire ça ? C'était très étonnant, même moi, je me suis dit qu'un jour, peut-être, si Dieu le veut, si nous pouvons avoir une académie de lutte ici en Ouganda, je la rejoindrai.", explique-t-elle.
L’ambiance ici est plutôt bon enfant. Mais la pratique n’est pas sans risque, en raison de la nature du sol. Si les ‘’ lutteurs’’ prennent des précautions, les blessures ne sont pas à exclure en effet.
"Les blessures que nous subissons sont de ce type, mais elles ne sont pas graves. Ce sport n'est pas dangereux tant que l'on est habitué et que l'on sait comment atterrir. Notre entraîneur nous dit toujours de privilégier la sécurité.’’, raconte Jordan Ainemukama, lutteur amateur.
Le groupe Uganda Soft Ground Wrestling a vu le jour en 2023. Il a été fondé par Daniel Cédric Bumba. Cet homme de 35 ans explique qu'il est fan de lutte depuis l'enfance. Il ne fait pas l'économie des ambitions de son entité.
"Le rêve de cet endroit est avant tout de sensibiliser les gens à ce sport. Je veux que ces étudiants ou jeunes Ougandais poursuivent leur carrière dans la lutte professionnelle et aillent plus loin pour réaliser leur rêve afin de devenir des lutteurs professionnels potentiels à l'avenir.", explique-t-il.
Bumba considère que cela profitera à de nombreux enfants qui, autrement, seraient désœuvrés ou pris au piège de la criminalité.