Egypte, France et Jordanie rejettent toute opération militaire à Rafah

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, au centre, avec ses homologues jordanien Ayman Safadi, à gauche, et français, Stéphane Séjourné, le 30 mars 2024.   -  
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Les frappes militaires israéliennes ont tué des dizaines de Palestiniens dans la bande de Gaza ce dimanche, selon les autorités sanitaires, alors que l'Égypte tente de négocier une trêve.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et ses homologues français, Stéphane Séjourné, et jordanien, Ayman Safadi, ont réaffirmé la ferme position de leurs pays concernant le rejet de toute opération militaire sur la ville palestinienne de Rafah et la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

" Nous avons discuté de la menace d'une opération militaire israélienne sur la ville palestinienne de Rafah et des conséquences désastreuses qui en résulteraient. Nous partageons l'avis de la Jordanie et de la France qui mettent en garde contre les conséquences d'une telle opération, compte tenu de la surpopulation de la ville, qui abrite plus d'un million et demi de personnes déplacées", a indiqué Sameh Choukry devant la presse. 

Le chef de la diplomatie jordanienne a pour sa part demandé à ce que des sanctions soient imposées à Israël pour la non-application des décisions du Conseil de Sécurité concernant le cessez-le-feu et l'acheminement des aides humanitaires.

" Ce qui entrave la fourniture de nourriture, de médicaments et d'aliments au peuple palestinien de Gaza, c'est la décision politique d'un gouvernement extrémiste (Israël) qui a décidé d'utiliser la famine comme une arme ", a déclaré Ayman Safadi. 

" Nous voulons que le gouvernement israélien soit sanctionné s'il continue à défier le monde et le droit international, et nous voulons que des mesures réelles et immédiates soient prises pour mettre fin à l'agression et apporter de la nourriture, de l'eau, des médicaments et tout ce dont le peuple palestinien a besoin pour que ses enfants puissent continuer à vivre ", a ajouté le diplomate jordanien. 

Un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé fait état de 32 705 morts à Gaza, depuis le début de l'offensive israélienne.

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