Alors qu'il était presque rangé dans les tiroirs, le conte africain sort la tête de l'eau au Congo-Brazzaville. Diverses initiatives ont été mises en route pour faire revivre cet art oratoire. Il ne cesse de tracer ses sillons depuis.
Congo : redonner vie à l'art oratoire des contes africains
Dans les rues, en salle ou à domicile, au Congo, tous les moyens sont bons pour faire vivre le conte. Comme ici au centre de ressources du conte de Pointe-Noire, la capitale économique du pays, devenu tout une école ayant déjà formé plusieurs conteurs.
''J’ai choisi l’art du conte pour parler de ce que nous pouvons apporter dans la société. Le conte ne s’exprime pas seulement avec la parole, c’est aussi le corps, l’expression, et la musicalité du texte, c’est ce qui emporte le public. Il s’agit de travailler tout ça. On peut compter sur des formateurs comme Jorus Mabiala pour pérenniser le Conte au Congo'', Nkombo, conteur congolais.
Mais avant ce centre, il y a eu bien d’initiatives comme le festival de l’oralité ou ''Retour au Mbongui'' lancé en 2001 toujours dans la capitale économique congolaise. Des programmes destinés à redonner vie au conte dans un contexte où cet art battait de l’aile dans plusieurs sociétés africaines. Jorus Mabiala a participé à l’exhumation du Conte au Congo.
‘’Ce qui nous manquait c’était un laboratoire, moi et mes frères, nous avons créé le Centre de ressource pour en faire un laboratoire de l’oralité ici au Congo, puisque à l’époque mon père avait déjà un public qui venait écouter ses histoires.’’, raconte ce conteur, Formateur.
But de la manœuvre, favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de conteurs afin de perpétuer l’art oratoire africain. Les candidats ne manquent pas.
‘’Pour moi le conte éveil, tu vois tes erreurs, tu vois tes avantages, tu vois beaucoup de choses, tu vois ta destination. C’est un terrain fertile ou chacun tire son inspiration.’’,
Cet art a déjà traversé les frontières du continent. Il a été exporté en occident. Alors que la nouvelle génération affute ses armes.