Kenya : des serviettes hygiéniques réutilisables à des prix modiques

Winnie Adhiambo fabrique des serviettes hygiéniques réutilisables à l'aide d'une machine à coudre, dans le quartier de Kibera à Nairobi, au Kenya, le 7 mars 2023.   -  
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Au Kenya, une femme d'affaires se sert d'une idée simple pour aider les femmes piégées par la pauvreté menstruelle. Bethsheba Otuga est la fondatrice des serviettes hygiéniques réutilisables Ahadi, fabriquées à partir de tissu.

Pour les femmes et les jeunes filles en âge d'avoir leurs règles, celles-ci peuvent représenter un défi de taille. 

Selon un rapport de l'Agence américaine pour le développement international, 65 % des femmes au Kenya n'ont pas les moyens de se procurer les produits de première nécessité pour gérer leurs règles.

"Les serviettes Ahadi sont plus avantageuses que les serviettes jetables parce qu'elles sont réutilisables. Le fait qu'elles soient réutilisables les rend moins chères et plus accessibles. Elles sont également respectueuses de l'environnement. Elles se décomposent facilement et ne contiennent pas de produits chimiques. Elles sont donc respectueuses de la peau et de l'environnement.", explique Bethsheba Otuga.

Les protèges hygiéniques se décompensant facilement, sont loin de représenter une menace pour l’environnement.

"Nous emballons les serviettes dans un paquet réutilisable, également appelé sac humide, qui contient quatre pièces. Ils durent deux ans et coûtent 550 shillings (environ 4 dollars). Jusqu'à présent, nous en avons distribué plus de 8 000.", se félicite  Bethsheba Otuga, fondatrice des serviettes hygiéniques réutilisables Ahadi.

Purity Ominde, 19 ans, utilise ces produits depuis deux ans et ne fait pas l’économie de leur apport dans sa vie.

" Il suffit de les laver correctement, de les ranger avant une réutilisation. Mais auparavant, lorsque j'utilisais les vêtements traditionnels pour travailler, je n'étais pas à l'aise. Je doutais tout le temps de moi. Je ne me sentais pas libre et il m'arrivait même de manquer le travail. Mais maintenant, avec ces chaussures, je me sens bien, je marche confortablement, je me sens tout simplement bien.’’, explique la jeune fille.

Pour tenter de lutter contre la stigmatisation dont font l’objet des femmes pendant leur menstrues, la société a fait le choix de la distribution de ces serviettes protectrices dans des communautés pauvres de la capitale kenyane comme Kibera et dans des écoles.

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