Au Sénégal, le débat autour de la présidentielle a pris une tournure inattendue mercredi 6 mars, le président Macky Sall a fixé la date au 24 mars suscitant la réaction des Sénégalais. Et le moins que l’on puisse dire est que le soulagement est grand en dépit de quelques interrogations.
Des Sénégalais soulagés par la date du 24 mars pour la présidentielle
Les Sénégalais se sont réveillés avec un air de grande satisfaction. Après des semaines d’impasse, le président Macky Sall a finalement décidé de siffler la fin de la crise sur la date.
L’élection aura lieu le 24 mars, une décision prise mercredi en Conseil des ministres, au grand soulagement de ces Sénégalais.
« Oui, bien sûr que c’est du soulagement parce que maintenant, vous voyez les crises partout et puis quand on organise pas une élection et qu’on élise un nouveau président, est-ce que les choses peuvent changer? C’est la question qu’on doit se poser. Donc, ce n’est pas une nouvelle. Il faut juste fixer la date et les Sénégalais vont aller aux urnes et choisir leur candidat, c’est simple. » a indiqué Ousmane Diallo, étudiant.
« Comme ils ont choisi la date du 24, je suis d’accord. Qu’on organise les élections et qu’on en finisse que les gens retrouvent la paix parce que les gens sont inquiets. Les Sénégalais veulent travailler et passer à autre chose que de faire de la politique en permanence. » a confié Mamadou Mactar Sene, commerçant.
La décision du président Macky Sall fait suite au rejet par le Conseil constitutionnel des propositions de date pour lesquelles l’institution avait été saisie pour avis . Dans ces propositions issues du dialogue national, il était question du 2 juin avec une reprise partielle du processus.
Ousmane Sene, analyste politique, regrette les atermoiements qui ont conduit à la crise : « On était sur le point d’organiser une élection, on a reporté cette élection, mais depuis lors, on a vu que le Sénégal fonctionne sur l’inédit. tout est inédit. Les décisions qui sont prises sont des cas de jurisprudence, ensuite, ce qui a été inscrit dans la Constitution, qui a été fixé et qui était un rendez-vous connu de tous, si maintenant on arrive à limiter ça au nécessaire, c’est compliqué. » a-t-il déclaré.
La campagne électorale s’annonce compliquée. Pour les opposants comme Amadou Ba, mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, le président Macky Sall aurait pu épargner les Sénégalais de la crise.