L'Égypte construit un mur et aplanit des terres près de sa frontière avec la bande de Gaza en prévision d'une offensive israélienne ciblant la ville frontalière de Rafah.
Guerre Israël-Hamas : l'Égypte renforce sa frontière avec Gaza
Des Palestiniens déplacés par l'offensive aérienne et terrestre d'Israël sur la bande de Gaza sont assis près de la barrière frontalière avec l'Égypte à Rafah, 4 /01/2024
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Dans un contexte de tensions grandissantes entre Israël et la bande de Gaza, l'Égypte a entrepris la construction d'un mur et le nivellement de terres le long de sa frontière avec la bande de Gaza, en prévision d'une offensive israélienne visant la ville frontalière de Rafah.
Les images satellites analysées par l'Associated Press et une vidéo de la Fondation du Sinaï pour les droits de l'homme attestent de cette initiative sans précédent. Ces images révèlent la mise en place d'un mur en béton et de barrières le long de la route Sheikh Zuweid-Rafah, à environ 3,5 kilomètres à l'ouest de la frontière avec Gaza.
La Fondation du Sinaï pour les droits de l'homme, basée à Londres, a diffusé une vidéo montrant une grue en train de soulever des murs en béton le long de cette route, témoignant ainsi de l'avancée des travaux de construction.
Selon les déclarations de la Fondation, ce projet vise à créer une zone hautement sécurisée près des frontières avec la bande de Gaza, en préparation à l'éventualité d'un exode massif de la population palestinienne en cas de nouvelle escalade du conflit.
Ces récentes développements interviennent alors qu'Israël continue de mener une offensive prolongée contre le groupe militant Hamas, actif dans la bande de Gaza depuis plusieurs mois.
Bien que l'Égypte n'ait pas officiellement reconnu ces travaux, cette initiative suscite des interrogations quant à ses implications régionales. En effet, les préparatifs du côté égyptien de la frontière suggèrent que Le Caire se prépare à une éventuelle crise humanitaire qui pourrait résulter de l'intensification du conflit entre Israël et Gaza.
Malgré les demandes de commentaires de l'Associated Press, le gouvernement égyptien est resté silencieux sur ces questions, laissant planer le doute quant aux motivations et aux intentions derrière ces travaux controversés.