L’Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de justice de l'ONU d'examiner le projet d'Israël d'étendre son offensive militaire à Gaza jusqu'à la ville de Rafah et s’oppose si nécessaire à « une nouvelle violation des droits ».
CIJ : l'Afrique du Sud loge une requête contre l'offensive à Rafah
L’Afrique du Sud avait déjà saisi la plus haute juridiction de l’ONU en accusant Israël de « génocide » à Gaza. Toujours préoccupée par la situation, la présidence sud africaine a déclaré avoir déposé un recours en urgence lundi pour stopper l'offensive qui selon elle « _constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide et de l'ordonnance de la Cour du 26 janvier_».
Philippe Lazzarini , commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient se dit également inquiet.
“Nous discutons de la situation à Rafah qui est très préoccupante. Comme vous le savez, les gens sont anxieux et craignent une éventuelle opération militaire de grande envergure. Si cette opération militaire a lieu, la question est de savoir où iront les civils. Il n'y a absolument plus d'endroit sûr à Rafah. Et la crainte est que le nombre de personnes tuées et blessées commence à augmenter de manière significative dans ce conflit où, je le rappelle, plus de 100 000 personnes ont déjà été tuées, blessées ou sont portées disparues, ce qui représente en quatre mois, 5 % de la population”, a-t-il déclaré.
Dans son nouveau recours, la présidence sud africaine s’est dite « gravement préoccupée » et craint que l'offensive militaire entraine de nouveaux « massacres, blessés et destructions à grande échelle ». Elle invite à prendre des mesures d'urgence supplémentaires pour protéger les droits des civils à Gaza.