CIJ : que retenir de la 1ère audience de l'Afrique du Sud contre Israël ?

Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice, devant la Cour internationale de justice à La Haye, aux Pays-Bas, le jeudi 11 janvier 2024.   -  
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La première audience sur les poursuites pour génocide intentées par l’Afrique du Sud contre Israël s'est achevée ce jeudi à la Haye.

Elle portait sur la présentation des arguments sur lesquels se fonde la plainte de Pretoria. Pour le ministre sud-africain de la justice, la réponse d'Israël à l'attaque du Hamas est inappropriée et viole toutes les conventions sur le respect de la dignité humaine.

Pretoria espère faire pression sur l'Etat hébreu afin qu'il accepte un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Après avoir condamné l'offensive israélienne, le ministre sud-africain a appelé la Cour internationale de justice à vite réagir pour ne pas que le monde assiste à la disparition de l'Etat palestinien.

Aucune attaque armée sur le territoire d'un État, aussi grave soit-elle, même une attaque impliquant des crimes atroces, ne peut justifier ou défendre des violations de la convention, que ce soit sur le plan juridique ou moral. La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre 2023 a franchi cette ligne et a donné lieu à des violations de la convention a-t-il expliqué.

De plus, l'Etat, hébreu a été accusé d'affamer les Gazaouis, d'empêcher la naissance des bébés. Pour les avocats sud-africains, tous ces actes revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise de détruire les Palestiniens de Gaza.

Dans ce contexte, ...... Le premier acte de génocide commis par Israël est le massacre de Palestiniens à Gaza, en violation de l’article 2A de la Convention sur le génocide. Comme le secrétaire général de l’ONU l’a expliqué il y a cinq semaines, le nombre de meurtres commis par Israël est si élevé qu’il n’y a pas de sécurité à Gaza a rappelé une avocate sud-africaine.

Israël a rejeté en bloc ces accusations et accusé l'Afrique du Sud d'avoir présenté la réalité à Gaza de manière déformée depuis le massacre du 7 octobre, en mettant de côté le fait que les terroristes du Hamas ont infiltré Israël, assassiné, kidnappé et violé des citoyens. 

Une seconde audience consacrée à la défense d'Israël aura lieu vendredi.

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