Une violation de la loi électorale, c’est ainsi que Martin Fayulu, qualifie la prolongation des élections générales en République démocratique du Congo.
RDC : Martin Fayulu dénonce une "violation de la loi électorale"
La commission électorale a décidé de la poursuite du vote ce jeudi face aux dysfonctionnements enregistrés la veille. Mais pour l'opposant, il faut de nouvelles élections.
''Tous les Congolais qui détiennent des cartes d'électeurs, tous n'ont pas voté. Les matériels ne sont pas arrivés dans les bureaux de vote, y compris les bureaux de Kinshasa. La loi électorale est claire les élections doivent se tenir un jour férié ou un dimanche en une journée. Ce qu'on peut faire, c'est étendre les heures de fermeture ou les heures, non avancer l'heure d'ouverture. Et Monsieur Kadima, le président de la Ceni, a demandé qu'on vote aujourd'hui. Il viole la loi électorale et même en faisant cela jusqu'aujourd'hui, beaucoup de bureaux n'ont pas encore des machines, y compris ici à Kinshasa. Que faut-il faire dans ces cas-là ? Nous demandons il faut que tout le monde, les Congolais puissent voter et la date d'aujourd'hui, ce n'est pas possible. '', a déclaré l'opposant, candidat à l'élection présidentielle.
Mais le gouvernement congolais a déjà salué un scrutin globalement positif dans un communiqué. Martin Fayulu peut-il accepter une victoire autre que la sienne à l’issue de ce scrutin ? L’opposant répond au micro d’ Africanews.
''Non, ce n'est pas nous qui sommes dans cette logique. Aujourd'hui, si vous regardez les résultats qui sortent à compte-gouttes, je n'ai pas de problème pour gagner les élections. Mais nous voulons que la loi soit respectée et qu'il y ait la vérité des urnes. Si quelqu'un d'autre gagne et il nous prouve qu'il a réellement gagné sans entraves quelconques, nous accepterons. Nous ne sommes pas dans la logique de contester pour contester. Nous sommes dans la logique de faire respecter la loi électorale, de faire respecter la Constitution et de faire respecter le droit de chaque citoyen. Au fond, c'est cette logique qui nous guide dès maintenant.'', a expliqué Martin Fayulu.
La mission d’observation des églises catholique et protestante, des pannes des "machines à voter" avaient provoqué l'interruption du vote dans 45% des bureaux et près de 6% avaient été saccagés.