Une quatrième série de négociations qui s'est tenue entre le 17 et le 19 décembre dans la capitale éthiopienne sur les modalités de fonctionnement du Grand barrage de la renaissance a accouché d'une souris.
Barrage sur le Nil : Éthiopie et Égypte s'accusent de l'échec des négociations
Les différentes parties, qui s'opposent sur son approvisionnement se rejettent l'échec des négociations.
Le Grand barrage de la renaissance (Gerd), qui a coûté environ 3,5 milliards d'euros, est au cœur de vives tensions régionales depuis que l'Éthiopie a commencé sa construction en 2011.
L'Egypte et le Soudan, qui craignent que ce barrage ne réduise leur approvisionnement en eau ont a plusieurs reprises demandé à Addis-Abeba de cesser de le remplir.
Mais l'Ethiopie poursuit ses opérations de remplissage, la dernière a eu lieu à la veille du nouvel an éthiopien, le 10 septembre dernier. Selon Addis-Abeba, le réservoir contient près de 49 milliards de mètres cube d'eau sur les 74 milliards attendus et les travaux achevés jusque-là à 95 % devraient être terminés d'ici la fin de cette année.
Les trois pays ont entamé les négociations en 2015, quatre ans après le lancement du projet en 2011 sans jamais parvenir à un accord. L’Egypte revendique un droit historique sur les eaux du Nil faisant référence à un accord de l'époque coloniale auquel l’Éthiopie ne faisait pas partie.
Ce méga-barrage hydroélectrique (1,8 kilomètre de long, 145 mètres de haut) est jugé vital par Addis Abeba, car il doit produire à terme plus de 5.000 mégawatts. Cela doublerait la production d'électricité de l'Éthiopie, à laquelle seule la moitié des 120 millions d'habitants du pays a actuellement accès.