Burundi : les glissements de terrain suscitent crainte et anxiété

village de Rutunga dans la province de Bururi, à 35 km au sud de la capitale Bujumbura, 30 mars 2015   -  
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LANDRY NSHIMIYE/AFP

Les glissements de terrain s'intensifient au Burundi, que ce soit à Bujumbura, la capitale économique, ou en province, entraînant une augmentation alarmante des effondrements de maisons.

À chaque épisode pluvieux, l'anxiété s'installe parmi les résidents le long de la rivière Ntahangwa.

"Je rends grâce à Dieu car je suis toujours en vie malgré cette situation critique. En cas de pluies, la panique s'installe, la crainte d'effondrements et de finir dans la Ntahangwa nous hante", a déclaré Pélagie Niyukuri, une habitante de la zone.

À une soixantaine de kilomètres de Bujumbura, le même phénomène provoque la panique. À Cibitoke, plusieurs hectares de cultures et certaines habitations ont été engloutis par des glissements de terrain.

"Nous plaidons d'abord pour que la population soit sauvée. Comment ? En déplaçant ces populations, quittant cet endroit qui est dangereux à tel point que si l'on n'y prête pas attention, les gens seront contraints de déménager pour leur sécurité", a déclaré Saidi Anicet, chef de cabinet du gouverneur de Cibitoke.

Pour atténuer ce phénomène, des environnementalistes proposent la stabilisation naturelle.

Selon Leonard Nigibira, environnementaliste, "il est essentiel de considérer le système de stabilisation naturelle en choisissant des cultures ou des plantes stabilisatrices. Je fais notamment référence aux bambous, une plante efficace pour deux raisons majeures. Le bambou est léger, ne constituant pas une surcharge, et son réseau racinaire très développé favorise la stabilisation, renforçant et augmentant la cohésion du sol."

En 2019, des glissements de terrain dans la province de Cibitoke ont fait plus de 24 morts et plus de 30 personnes portées disparues, sans compter les dégâts matériels.

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