Zimbabwe : la ZANU-PF en campagne pour les élections partielles

Des partisans du parti au pouvoir au Zimbabwe, l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF), , à Harare, le 7 décembre 2023.   -  
Copyright © africanews
JEKESAI NJIKIZANA/AFP or licensors

Au Zimbabwe, le parti au pouvoir poursuivait jeudi sa campagne pour les élections législatives partielles attendues dans 9 circonscriptions samedi.

Sengezo Tshabangu, se présentant comme le secrétaire général de la principale formation d'opposition a demandé la déchéance de 15 députés qui ont quitté le parti. Demande acceptée par le président de l’assemblée, d’où ce scrutin partiel. Une crise présumée sur laquelle surfe le pouvoir.

"Il y a beaucoup de luttes intestines au sein de l'opposition et cela nous a donné l'occasion de participer à cette élection partielle.'', a déclaré Patrick Chinamasa, trésorier de la ZANU-PF et membre du Politburo.

Cependant, Nelson Chamisa, le chef de l'opposition zimbabwéenne, avait exhorté à rejeter la demande de celui qu'il considère comme un usurpateur, mais sans succès. Le président du Parlement, membre de la Zanu-PF, a déclaré les sièges vacants auprès de la commission électorale

Le pouvoir se défend en affirmant qu'il n'a rien à voir avec cette crise.

"L'opposition est contrôlée par de nombreuses forces extérieures, comme l'UE, les Européens et les Américains, ce qui finit par nuire à Chamisa lui-même.’’, a expliqué Patrick Chinamasa, trésorier et membre du Politburo de la ZANU-PF.

Le parti du président Emmerson Mnangagwa a ainsi l’occasion d’obtenir  sa majorité au parlement. La justice ayant disqualifié la quasi-totalité des candidats de l’opposition. 

Le pays d'Afrique australe a tenu des élections générales en août. Le scrutin, dont la régularité a été mise en doute, a offert un second mandat au président de 81 ans, et 177 sièges sur 280 au Parlement à son parti, la Zanu-PF.

Il n'a manqué que 10 sièges au parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 pour décrocher la majorité des deux tiers et être libre de réviser les lois du pays.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>