La COP28 pouvait-elle mieux démarrer ? Jeudi au premier jour de la conférence sur le climat à Dubaï, les Emirats arabes Unis ont annoncé un accord sur la création d’un Fonds pour le financement des dégâts causés par le changement climatique.
COP 28 : création d'un fonds sur les "pertes et dommages climatiques"
Le pays hôte s’est engagé dans la foulée, à verser 100 millions de dollars au fonds. L’Allemagne a pris le même engagement.
Le fonds sera hébergé par la Banque mondiale au cours des quatre prochaines années et son lancement est prévu pour 2024.
"C'est une journée vraiment historique et remarquable. Nous attendions ce jour depuis très longtemps. En particulier, les petits États insulaires, qui sont les canaris dans la mine du changement climatique, qui ont subi des pertes et des dommages climatiques avant beaucoup d'autres, ont fait valoir la nécessité d'un financement spécial. Avec ce manque de financement, nous avons créé ce lien entre le climat et la dette. Tous les pays vulnérables au climat sont maintenant aussi les pays les plus endettés du monde parce qu'ils doivent financer la reconstruction et la réhabilitation sans financement", a déclaré Avinash Persaud, envoyé spécial pour le climat de la Barbade
L’accord conclu, restent à apporter des réponses à plusieurs question. Notamment l’éligibilité des pays et la gestion du Fonds à long terme.
"La COP28 a pris un excellent départ, un départ très constructif. La présidence de la COP28 mérite d'être félicitée pour ce premier élan. Je pense qu'il est également très important de noter que les promesses ont immédiatement suivi l'annonce du fonds lui-même et que les Émirats arabes unis eux-mêmes se sont mobilisés. Il est assez rare qu'un pays officiellement considéré comme un pays en développement prenne les devants et soit prêt à apporter sa contribution. Je pense que cela ne résout pas toutes les questions relatives à la durabilité des sources de financement en particulier. De nombreuses questions se posent également quant à savoir qui sera éligible au fonds et comment maintenir le financement pour qu'il continue d'affluer", a déclaré Lola Vallejo, directrice du programme climat du think-tank IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales).
Un rapport récent des Nations unies estime que les pays en développement auront besoin de 387 milliards de dollars par an pour s'adapter aux changements climatiques