Le président de la RDC, M. Tshisekedi, s’est exprimé au sujet de la situation sécuritaire du pays, les perspectives d’arrivée d’une nouvelle force internationale à l’est et le respect des échéances électorales de décembre lors d’un discours télévisé sur l'état de la nation.
RDC : Tshisekedi étrille le Rwanda dans son discours à la Nation
Pendant plus de deux heures, Félix Tshisekedi s'est exprimé devant les membres des deux chambres du Parlement réunis en congrès à Kinshasa.
M. Tshisekedi, qui a passé près de cinq ans au pouvoir , a abordé la résurgence du groupe rebelle M23.
"Dans le contexte de l'agression barbare contre notre pays perpétrée par le Rwanda et ses partisans terroristes du M23 au cours des deux dernières années, je salue votre engagement", a-t-il déclaré à l'assemblée.
En réponse aux combats en cours, plusieurs forces étrangères sont déployées dans l'est de la RDC.
Le président, qui cherche à se faire réélire, a passé en revue les alliances militaires de son gouvernement.
"Dans le cadre de ses efforts de consolidation de la paix, le gouvernement offre sa coopération à certaines forces internationales présentes sur notre territoire dans le cadre de nos engagements internationaux. Pour certaines de ces forces, les mécanismes de leur retrait sont en cours de discussion. C'est le cas de la MONUSCO et de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est".
La guerre et l'insécurité qui règnent dans l'est de la RDC font que des pans entiers du territoire échappent au contrôle de l'État. Cela pourrait priver des millions d'électeurs de leur droit de vote. Néanmoins, M. Tshisekedi a soutenu la décision de maintenir le vote.
"Je ne saurais terminer mon propos à votre égard sans mentionner expressément la détermination dont vous avez fait preuve pour me soutenir dans mon engagement solennel de consolider notre jeune et fragile démocratie en organisant des scrutins électoraux dans le strict respect des délais constitutionnels".
La Cour constitutionnelle doit dévoiler le 18 novembre la liste définitive des candidats autorisés à participer à l'élection présidentielle du 20 décembre.
Le chef du parti UDPS a également annoncé des interventions ciblées sur les prix des matières premières et les politiques monétaires afin de stabiliser le franc congolais, alors que les Congolais sont confrontés à une forte inflation et à une crise du coût de la vie.
Si la campagne pour les élections du mois prochain n'a pas commencé, la remarque finale de M. Tshisekedi en a donné l'impression : "Nous avons le choix de retourner à la case départ ou de consolider ce qui a été fait [...]".