RDC : la hausse du prix du carburant impacte les transports

Bukavu   -  
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En République Démocratique du Congo, les provinces de l’Est font face à une montée vertigineuse du prix du carburant à la pompe. A Goma au Nord-Kivu comme à Bukavu au Sud-Kivu, le coût des transports en commun a été revu à la hausse de manière exponentielle. Les taximen et motards ont triplé voire quadruplé le prix de la course. Cette situation a contraint la majorité des usagers à effectuer leurs trajets à pied. 

Pour Espoir Amani, habitant de Bukavu, le simple fait de se déplacer est devenu un calvaire : "tout le monde commence à marcher à pied, même les élèves, les enfants commencent à marcher à pied, compte tenu du manque de moyen de transport. Les taximan ont doublé le coût du taxi, donc à l’heure où nous sommes, la population ne fait que souffrir suite à une montée pertinente du prix du carburant," s'indigne cet habitant.

De leur côté, les chauffeurs de taxi estiment qu’il n’y a pas de solution. Malgré la réunion prévue pour fixer le prix, de nombreux revendeurs enfreignent les règles.

"les Khadafis"

Jackson SELEMANI, chauffeur de taxi, explique que ces revendeurs que l'on surnomme "les Khadafis" revendent le carburant à "4500fc voire 5000fc, si on achète la nuit."

Malgré la grogne des consommateurs, les pétroliers du Sud-Kivu affirment ne pas être responsable des hausses de prix .

Pour Urbain KANGE, secrétaire rapporteur du club des pétroliers du Sud-Kivu, "les chauffeurs devraient se manifester et demander aux autorités de pouvoir déclencher un prix pouvant les favoriser, mais nous jusque-là le prix fixé actuellement par le ministère de l’économie nous permet de pouvoir renouveler nos stocks et de pouvoir écouler également nos produits pétroliers."

A moins d’un mois de l’ouverture de leurs campagne électorale, aucun des 24 candidats à l’élection présidentielle qui doit se dérouler le 20 décembre en RDC, n’a encore été écarté de la course, même si sans carburant leur déplacements resteront limités.

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