Niger : la justice ordonne la libération d'un général écroué depuis 2015

Photo d'illustration prise le mardi 11 décembre 2012, au tribunal de la Cour supérieure de Los Angeles,   -  
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Damian Dovarganes/AP

La justice du Niger a ordonné mardi la libération du général Souleymane Salou, ancien chef d'état-major des Armées, condamné à 15 ans de prison en 2018 pour son implication dans une tentative de coup d'Etat en 2015, a appris l'AFP auprès de son entourage.

"Il y a eu un jugement (en appel) ce mardi et le juge a ordonné sa libération", a affirmé à l'AFP un proche du général Salou, en indiquant que sa sortie de prison "ne saurait tarder" .

Une source proche des militaires qui ont renversé le président civil Mohamed Bazoum en juillet, a confirmé la décision de libération du général Salou, âgé de 70 ans.

Officier de l'armée de l'air, le général Souleymane Salou était membre de la junte qui avait renversé le président Mamadou Tandja en 2010 : il avait alors été nommé chef d'état-major jusqu'à l'organisation d'élections en 2011, remportées par Mahamadou Issoufou.

Le 17 décembre 2015, le président Mahamadou Issoufou qui briguait alors un second mandat, avait affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant l'arrestation de douze militaires dont celle le général Salou, de trois douaniers et d'une dizaine de civils.

En janvier 2018, un tribunal militaire avait condamné le général Salou, son fils et huit militaires à des peines de cinq à quinze ans de prison pour leur implication dans cette tentative de coup d'Etat.

Le général avait écopé de 15 ans de prison qu'il purgeait depuis dans une prison à l'intérieur du pays.

Le tribunal les avait jugés "coupables d'avoir fomenté entre novembre et décembre 2015 un complot ayant pour but d'attenter à l'autorité ou à la sûreté de l'Etat" , selon le délibéré.

A l'époque des arrestations, l'opposition s'était montrée sceptique quant à la réalité de la tentative de coup d'Etat.

Début septembre, le Premier ministre nigérien nommé par le régime, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait assuré que des mesures seraient prises pour la libération de "prisonniers politiques" du régime déchu.

Mi-septembre, l'ancien Premier ministre Hama Amadou , un farouche opposant au président déchu Mohamed Bazoum est rentré à Niamey après plus de deux ans passés en France.

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