Génocide au Rwanda : le transfert de Fulgence Kayishema retardé

Fulgence Kayishema, au tribunal de première instance du Cap, le 26 mai 2023.   -  
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Le transfert de Fulgence Kayishema, accusé d’avoir participé au génocide rwandais de 1994, au tribunal de l’ONU à Arusha, attendra. Mercredi, l’audience de transfert a été reportée par un juge de la Haute Cour du Cap en Afrique du Sud.

Ce mois-ci, le Mécanisme international (MICT) chargé depuis 2015 d'achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) mis en place par l'ONU après le génocide, a demandé aux autorités sud-africaines qu'il soit remis à sa branche d'Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé.

Mais les procédures liées à cette demande, différente d'une extradition classique , ont pris de court les avocats et le parquet, conduisant à un report. 

"Nous avons compris que l'affaire a été reportée à aujourd'hui afin qu'il puisse faire appel à son propre représentant légal et que nous puissions planifier la suite des événements. Ce qui inclura la date à laquelle nous soumettrons notre demande, nos documents, et la date à laquelle il répondra à ces documents. Il y a donc eu un malentendu," a déclaré Eric Ntabazalila, spokesman for the National Prosecuting Authority.

Fulgence Kayishema, 62 ans, est accusé d'avoir supervisé le massacre de plus de 2 000 personnes qui s'étaient réfugiés dans une église lors du génocide au Rwanda. Il a été arrêté en Afrique du Sud après 22 ans de cavale. Ses proches croient en son innocence. 

"Nous sommes toujours convaincus, nous avons des preuves qu'il s'agit d'une erreur d'identité. Le Kayishema qu'ils ont ici, Fulgence, n'est pas le Kayishema qui était recherché par la justice. Le Kayishema recherché était l'ancien préfet qui est un Clément et non un Fulgence" , a expliqué Joseph Habinshuti, ami de la famille de l'accusé.

Le juge n'a pas immédiatement fixé une nouvelle date pour la prochaine audience.

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