L'armée du Mozambique a tué deux hauts dirigeants rebelles dans la province septentrionale de Cabo Delgado, en proie à une insurrection armée jihadiste, a-t-elle annoncé mercredi.
Mozambique : l'armée annonce avoir tué deux dirigeants insurgés
"Le terroriste Abu Kital, qui occupait le poste de commandant adjoint des opérations pour le groupe terroriste Al Sunna Wall Jamat, a été abattu" , ont annoncé les Forces de défense du Mozambique (FADM) dans un communiqué.
Un autre djihadiste, Ali Mahando , qui "occupait d'importantes responsabilités au sein du groupe terroriste" , a également été tué, ont-elles ajouté.
Riche en gaz naturel, la province de Cabo Delgado , à majorité musulmane, est aux prises depuis cinq ans avec une insurrection menée par des combattants liés au groupe Etat islamique. Les combats ont fait au moins 4 737 morts, dont près de la moitié de civils, selon l'organisation de suivi des conflits ACLED, et environ un million d'habitants ont fui leurs maisons.
Selon les FADM, les insurgés ont tendu une embuscade aux militaires, mais un de leurs véhicules "s'est renversé sur un pont puis a pris feu" . Les deux dirigeants rebelles ont été tués au cours de l'échange de tirs qui a suivi, et aucun militaire n'a été blessé, a-t-on ajouté de même source.
L'armée n'a pas précisé quand l'affrontement avait eu lieu, mais d'autres sources ont indiqué qu'il s'était produit mardi.
Depuis juillet 2021, des milliers de soldats du Rwanda et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont été déployés pour soutenir l'armée mozambicaine, et ont depuis aidé à reprendre le contrôle d'une grande partie de Cabo Delgado.
Un projet gazier de 20 milliards de dollars, mené dans la région par le géant français TotalEnergies, est suspendu depuis 2021 après une attaque meurtrière dans la ville côtière de Palma.
En mai, le président du Mozambique, Filipe Nyusi , a déclaré que les conditions étaient réunies pour la reprise des travaux, mais TotalEnergies ne s'est pas encore engagé à relancer le projet