Ethiopian Airlines est l’une des rares compagnies aériennes au monde à s’être maintenue à flots sans renflouement public ou licenciements durant la pandémie.
Ethiopian Airlines, une exception africaine ?
L’unique compagnie aérienne bénéficiaire en Afrique a vu son chiffre d’affaires croitre de 20% par rapport à l’exercice précédent.
"Nous avons pu générer 6,1 milliards de dollars de revenus, par rapport à l'année dernière, l'année précédente, c'est une croissance de 20 %, et par rapport à l'avant COVID, c'est 50, près de 50 % de croissance, donc c'était une année très réussie les chiffres indiquent que nous nous sommes complètement remis des impacts de la COVID," explique, Mesfin Tasew, le PDG de Ethiopian Airlines.
Toutefois, certains effets de la pandémie se font toujours sentir, Ethiopian Airlines fait également face, comme d’autres compagnies, à une pénurie de pièces détachées.
Avec la reprise de l’activité post-covid, le directeur général de l'entreprise craint que la concurrence accrue , s’accompagne de dumping.
"La plupart des compagnies aériennes sont très optimistes et ont passé des commandes pour un nombre important d'avions. Il en résultera un dumping de capacité dans l'industrie du transport aérien, ce qui fera baisser le rendement et renforcera la concurrence sur les tarifs. Pour relever ce défi, Ethiopian Airlines devra donc réévaluer sa structure de coûts," ajoute-t-il.
La compagnie aérienne travaille actuellement sur sa stratégie de développement durable , qui nécessitera du Carburant durable d'aviation dit SAF.
"Le remplacement complet du kérosène par du SAF nécessite une grande industrie qui en fabriquera en quantités suffisantes aux quatre coins du monde. Aujourd'hui, il y a peu de fabricants en Europe et aux États-Unis, et aucun en Afrique à notre connaissance," explique le PDG de Ethiopian Airlines.
Malgré ces nombreux défis, la compagnie aérienne prévoit de porter le nombre de ses destinations à 207 d'ici à 2035.