L'effondrement le week-end dernier d'un immeuble d'habitation à Douala, la capitale économique du Cameroun, a fait au moins 40 morts selon un nouveau bilan provisoire du gouverneur de la région du Littoral, transmis à l'AFP mercredi.
Cameroun : le bilan monte à 40 morts dans l'effondrement d'un immeuble
Un précédent bilan des autorités déplorait 37 morts lundi, dont une "fillette de trois ans et une jeune femme de 19 ans" , avait précisé l'hôpital de Laquintinie de Douala dimanche.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un immeuble d'habitation de quatre étages situé dans le nord de la ville s'est effondré en partie sur un autre bâtiment résidentiel d'un étage.
Trois jours après cet effondrement parmi les plus meurtriers de l'histoire du pays, le bilan s'établit, toujours provisoirement, à 40 morts et 20 blessés , dont quatre en urgence absolue, selon le bureau de communication de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua , le gouverneur du Littoral, l'une des dix régions camerounaises.
"J'ai donné des instructions fermes aux autorités compétentes (...) pour ouvrir une enquête afin d'élucider les causes de ce drame" , a écrit le président du Cameroun , Paul Biya, dans un télégramme adressé au gouverneur du Littoral, et diffusé mardi sur Twitter , rebaptisé "X" .
Le chef de l'État, 90 ans, dont plus de 40 à la tête du Cameroun, a également "exigé" des "mesures préventives" et des "garanties de sécurité plus contraignantes" , appelant les autorités à "la plus grande vigilance" .
Venue témoigner son soutien aux victimes et aux secours à Douala lundi, Célestine Ketcha-Courtès , la ministre du Développement urbain, avait indiqué que "l'immeuble en question n'avait pas de permis de construire" .
Plusieurs habitants du quartier ont témoigné à l'AFP de la vétusté du bâtiment, faisant notamment état de "fissures" dans les murs. Deux d'entre eux ont affirmé qu'un événement festif avait lieu dans l'immeuble au moment des faits.
"Je suis très inquiet. Il y a tellement d'immeubles qui ne respectent pas les normes. Chacun se lève et construit n'importe comment sans aucun contrôle. On a comme l'impression que les services compétents de la mairie n’effectuent pas leur travail" , avait notamment regretté Prosper Tchinda, informaticien de 42 ans, et résident du quartier depuis 15 ans.