Des députés britanniques appellent à des actions pour Alaa Abdel Fattah

Alaa Abdel-Fattah lors d'une conférence à l'Université américaine du Caire (Égypte), le 22 septembre 2014   -  
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Plus d'une centaine de parlementaires britanniques appellent lundi le gouvernement à agir davantage pour obtenir la libération de l'opposant égypto-britannique Alaa Abdel Fattah, emprisonné depuis plus de trois ans.

Alaa Abdel Fattah avait été arrêté fin 2019 et condamné à cinq ans de prison pour "fausses informations" après avoir reposté sur Facebook un texte, écrit par un autre, accusant un officier de torture .

Dans ce courrier qui sera remis lundi au ministre des Affaires étrangères James Cleverly , les parlementaires expriment leur "inquiétude au regard du manque de progrès" sur ce dossier, malgré la rencontre en novembre dernier entre le Premier ministre Rishi Sunak et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi , en marge de la COP27 à Charm el-Cheikh .

Durant cet évènement, la campagne menée par les proches du blogueur pro-démocratie de 42 ans avait forcé le président égyptien à évoquer son cas avec plusieurs dirigeants occidentaux. Il menait alors une grève de la faim , entamée sept mois plus tôt.  Il avait finalement recommencé à s'alimenter peu après sans avoir obtenu sa libération.

Les parlementaires dénoncent notamment le fait qu'Alaa Abdel Fattah n'ait reçu aucune visite de représentants de l'ambassade du Royaume-Uni dans sa prison.

Ils appellent ainsi le gouvernement à agir au niveau du Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour tenter de faire bouger Le Caire sur ce dossier, et demandent au ministère des Affaires étrangères d'actualiser ses conseils aux voyageurs britanniques dans le pays pour les prévenir des risques en cas d'arrestation.

Ce courrier devait être remis au gouvernement lors d'un rassemblement devant le ministère des Affaires étrangères à Londres, lundi à la mi-journée, organisé par l'ONG Amnesty International pour marquer les dix ans du coup d'État militaire du général Al-Sissi.

L'avocat du blogueur, Mohamed al-Baqer, avait aussi été arrêté en 2019 et condamné à quatre ans de prison pour "fausses nouvelles" . En avril dernier, son épouse Neamatallah Hisham a elle aussi été brièvement détenue après avoir rendu visite à son mari et dénoncé sur les réseaux sociaux ses conditions de détention.

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