Le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov a assuré lundi, que le groupe paramilitaire Wagner va continuer d’opérer au Mali et en Centrafrique.
Lavrov : "Wagner continuera à opérer en Centrafrique et au Mali"
Il a affirmé que la rébellion avortée de cette organisation en Russie ce weekend, n'affectera pas la relation entre Moscou et ses alliés parmi lesquels, le Mali et la Centrafrique ainsi que Soudan, la Libye ou encore le Mozambique.
_"La République centrafricaine est l'un des pays - avec le Mali - dont le gouvernement a officiellement demandé l'intervention d'une société militaire privée. C'est à un moment où les Français et d'autres Européens ont abandonné la République centrafricaine et le Mali, réduit la présence des contingents antiterroristes sur place, fermé les bases militaires destinées à renforcer la lutte contre le terrorisme.", a déclaré_Sergey Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
Pour les Occidentaux, Wagner est un instrument d'influence russe destiné à avancer les intérêts de Moscou, concurrencer ceux des Européens. Serguei Lavrov estime que Wagner est intervenu à la demande de la Centrafrique et du Mali ; l’Europe et la France ayant abandonné ces deux pays.
Le groupe armé est aussi accusé de commettre des exactions là où il est déployé et d'extorquer les ressources naturelles.
"Dans les conditions où elles se sont retrouvées face aux bandits, Bangui (la capitale de la République centrafricaine) et Bamako (la capitale du Mali) se sont tournées vers la société militaire privée Wagner en lui demandant d'assurer la sécurité de leurs autorités. Outre les relations avec cette société militaire privée, les gouvernements de la République centrafricaine et du Mali ont des contacts officiels avec nos dirigeants. A leur demande, plusieurs centaines de militaires travaillent en République centrafricaine en tant qu'instructeurs. Ce travail se poursuivra.", a ajoutéSergey Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a attiré l'attention sur des informations selon lesquelles les services de renseignement américains étaient au courant du projet de mutinerie, mais que Washington n'avait pas communiqué ces informations à Moscou ajoutant qu' "ils devaient espérer que la mutinerie aboutirait" .