NBA : Wembanyama dans la cour des grands

Victor Wembanyama est arrivé à New York   -  
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AFP

Le secret de Polichinelle prendra fin ce soir à New York : Victor Wembanyama doit devenir le premier choix de la draft NBA, sélectionné par les San Antonio Spurs, le début d'un nouveau chapitre de sa vie de basketteur auquel il se prépare depuis des années.

Son nom, accolé sauf énorme surprise à celui de la franchise texane (qui a hérité du premier choix 2023), sera prononcé par le président de la NBA Adam Silver lors d'une cérémonie au Barclays Center de Brooklyn.

Ce sera devant les caméras d'ABC (grande chaîne nationale), qui retransmet en direct le premier tour de la draft (le deuxième l'est sur ESPN), cette grand messe annuelle du sport américain destinée à équilibrer la NBA en permettant aux équipes les moins bien classées de la saison écoulée de se renforcer avec les meilleurs "prospects" (espoirs) mondiaux.

"Ce moment, c'est quelque chose que j'ai imaginé déjà et dont j'ai rêvé depuis longtemps. Ca va être un mélange d'émotions incroyables" expliquait le prodige de 2,24 m (selon le site Internet de la NBA) le 15 juin après son dernier match dans le championnat de France.

"Je n'ai pas l'habitude de stresser avant les matches ou les grands événements. Mais pour ce moment de bascule dans ma vie, j'aurai sûrement la boule au ventre" ajoutait-il en clôture de la saison d'Elite.

Il l'a survolée comme probablement jamais aucun autre joueur avant lui, meilleur joueur, marqueur, rebondeur et contreur à seulement 19 ans.

Cette saison n'a cependant été envisagée que comme un tremplin vers la NBA, vers laquelle il a voulu s'élancer le mieux possible.

"2023 est l'année la plus importante de ma vie, je crois" lançait-il ainsi dès novembre.

Dans la perspective de la draft, il a ainsi changé d'équipe à l'été 2022, tournant le dos à l'Asvel, l'une des deux principales formations françaises, pour rejoindre son cocon familial francilien et les Mets 92 de Vincent Collet, persuadé que l'entraîneur et sélectionneur des Bleus était la personne idoine pour le préparer à la NBA.

En une saison à Boulogne-Levallois, Wembanyama a considérablement progressé, selon Collet: "Il lâche beaucoup plus la balle déjà. En début de saison, il la gardait beaucoup, il ralentissait le +ball flow+, la fluidité du jeu de passe."

L'intérieur aux dribbles et à la fluidité d'un arrière, cocktail inédit d'agilité et de technique pour sa taille, a aussi entrepris dans les Hauts-de-Seine, auprès du préparateur physique Guillaume Alquier spécialement débauché de l'Elan Béarnais, un travail quotidien destiné à développer son corps, sa coordination notamment, et prévenir les blessures.

"Il se donne, il travaille. Il est conscient de ses forces, du niveau qu'il a mais il sait aussi qu'il a de la marge encore à aller chercher et que le destin dont il rêve, c’est à ce prix-là qu'il va le conquérir. Il est bien dans sa tête et il sait qu'il y a encore du boulot" , relève Collet.

Au Yankee Stadium

Ce destin, celui de devenir l'un des meilleurs joueurs du monde (si ce n'est le meilleur), il s'y prépare depuis "qu'il est né".

Il a pris un peu plus corps au mois d'octobre, lors d'une tournée triomphale avec les Mets près de Las Vegas, à l'instigation de la NBA, désireuse de montrer aux recruteurs et au public américain le "prospect" le plus attendu depuis LeBron James lors de la draft 2003.

Le "King" lui-même, après ces deux matches, a qualifié "d'extra-terrestre" Wembanyama, accueilli lundi à l'aéroport de Newark par des dizaines de fans et des caméras.

Il a ensuite pris la direction du mythique Yankee Stadium, où il a été invité à lancer la première balle d'un match de baseball de la franchise new-yorkaise de MLB, sous les applaudissements des 46.500 spectateurs.

Un avant-goût de ce qui l'attend jeudi soir lors de la draft, qui sera suivie par les supporters des Spurs dans l'enceinte de l'AT&T Center, où Tony Parker a fait les belles années de San Antonio.

Et où Wembanyama doit être présenté samedi pour l'un des premiers jours du reste de sa vie.

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