Draft NBA : Coulibaly, l'autre vedette des Mets 92

Bilal Coulibaly couvé du regard par Wembanyama   -  
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AFP

Un métro peut en cacher un autre : si Victor Wembanyama est depuis plusieurs mois le grand favori de la prochaine draft NBA et le leader des Metropolitans 92, Bilal Coulibaly a lui attiré les regards américains en seulement quelques semaines fulgurantes à Boulogne-Levallois.

Coulibaly (1,99 m), dont les intérêts sont gérés par la même agence que "Wemby", est pour l'instant annoncé dans les projections autour de la 15e place cette nuit à Brooklyn. Cela n'augure en rien de sa future carrière mais témoigne d'une cote de plus en plus élevée alors qu'il ne s'entraînait même pas avec l'équipe première en début de saison.

Un mois avant ses débuts professionnels le 23 septembre, il avait été élu MVP d'un match amical, disputé à Nanterre devant les caméras d'ESPN, entre certains des meilleurs "prospects" (espoirs) français et une sélection américaine dans laquelle figurait Bronny James, le fils de LeBron, et des lycéens américains parmi les plus prometteurs.

Boulogne-Levallois lui doit en partie sa qualification pour la finale du championnat de France il y a quelques jours contre Monaco. En demi-finales contre le champion en titre, Villeurbanne, le jeune ailier a réussi  un match 2 déjà de haute volée à Bercy (15 pts et 5 rebonds), battant son record de points (16) lors du match 4, agrémenté de quatre passes et deux interceptions.

Ces statistiques ne disent pas tout de l'impression générale laissée par cet enfant des Hauts-de-Seine (il est né à Saint-Cloud et a joué en jeunes à Courbevoie puis Levallois), de ses qualités athlétiques qui lui permettent de briller des deux côtés du terrain.

"En défense, il a éteint Jonah Mathews" a apprécié après la rencontre le capitaine des Mets 92 Lahou Konaté, quand Wembanyama a lancé (en anglais) sur Twitter: "Maintenant, tout le monde sait qu'il mérite d'être dans le top 10 (de la draft). Mais pas assez ne réalisent qu'il mérite d'être dans le top 5.

"Il a eu une progression assez incroyable mentalement et physiquement, le petit travaille dur et a la tête sur les épaules", souligne Lahou Konaté, capitaine des Mets qui s'est rapidement rendu compte "qu'on avait une pépite entre les mains". Vincent Collet, l'entraîneur de Boulogne-Levallois, "ne le regarde pas avec les yeux de Chimène" mais presque: il est "impressionné" par la courbe de performances du juvénile et longiligne ailier, qu'il ne pensait pas, en début de saison, aligner environ 30 minutes lors de trois-quarts des matches des demi-finales du championnat face aux expérimentés Villeurbannais.

"J'avais ciblé Noël pour son intégration et des blessures ont accéléré le processus", a expliqué le technicien, louant la progression "de semaine en semaine, notamment dans la prise de risques" de Coulibaly.

Collet aurait cependant souhaité qu'il reste une année supplémentaire à Boulogne-Levallois pour "qu'il puisse, comme Victor fait chez nous cette année, devenir le leader d'une équipe".

"Mais ce n'est pas comme ça que ça se passe, convient le sélectionneur des Bleus. Ce qu'il a fait a déjà beaucoup attiré l'attention de la NBA : si la NBA l'appelle il ira comme tous les autres avant lui et tous les autres après. Mon avis ne comptera pas beaucoup."

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