Au moins 46 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont été tuées dans l'attaque d'un camp de déplacés en République démocratique du Congo.
RDC : la milice CODECO accusée pour les 46 tués du camp de Lala
**Le massacre a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, dans le nord-est de la province d’Ituri, dans le camp de Lala,**situé à cinq kilomètres de Bule, où se trouve une base de maintien de la paix de l'ONU.
Un réseau d’observateurs basé dans l’est de la RDC ainsi qu’un chef de communauté locale ont confirmé le même nombre de morts, ajoutant que le bilan était encore provisoire.
La milice CODECO ou Coopérative pour le développement du Congo, impliquée dans de nombreux massacres ethniques, a été désignée comme à l'origine de ces meurtres.
Cette dernière prétend protéger la communauté lendu d’un autre groupe ethnique, les Hema ainsi que de l’armée de la République démocratique du Congo.
Les miliciens du CODECO ont attaqué une position de l'armée dans la région de Djukoth, dans le territoire de Mahagi de la province d'Ituri, samedi en fin de journée, tuant sept civils.
Après une décennie de calme, le conflit entre les communautés Hema et Lendu s'est ravivé en 2017, faisant des milliers de morts et forçant plus d'un million et demi de personnes à quitter leur foyer.
Une grande partie de l'est de la République démocratique du Congo est en proie à des dizaines de groupes armés, héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000.