Naledi Pandor : "Les pauvres oubliés par les pays industrialisés"

Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires Etrangères prenant la parole au 2eme jour des échanges des chefs de la diplomatie des BRICS, le 2 juin 2023 à Cape Town.   -  
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Au deuxième jour des discussions entre les ministres des Affaires étrangères sud-africain, chinois, indien, brésilien et russe, des diplomates d'une dizaine d'autres pays avaient été conviés.

Surnommé les amis des BRICS ce groupe d'Etat comprend l'Arabie Saoudite, l'Iran, le Gabon ou encore les Comores.

Les chefs de la diplomations des pays des BRICS se réunissaient notamment pour avancer sur le processus d'adhésion de futurs membres de leur bloc.

La cheffe de la diplomatie sud-africaine a critiqué lors d'une allocution, vendredi 2 juin à Cape Town, l'attitude des pays les plus industrialisés.

"En tant que pays réunis dans cette salle aujourd'hui, nous représentons tous ensemble une majorité significative du territoire, de la population et de l'économie du monde", a déclaré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères.

Le Sud global

L'invasion russe de l'Ukraine a conduit à une montée en flèche les prix des denrées alimentaires et de l'énergie dans une grande partie du monde, exacerbant l'insécurité alimentaire dans les pays pauvres.

"Nous avons sous les yeux un monde qui a failli dans sa coopération," a estimé Naledi Pandor. 

"Nous sommes conscients du fait que les pays industrialisés n'ont pas tenus leurs engagements vis-à-vis de ceux en voie de développement. Ils ont tenté continuellement de transférer leurs responsabilités sur les pays du Sud global."

"Le sort des pauvres est oublié et les grandes puissances sont engagées dans un conflit mondial. Nous ne pouvons pas permettre qu'un conflit localisé remplace l'ambition d'éradiquer la pauvreté dans le monde, le plus grand défi mondial," a-t-elle ajouté.

"Nous devons donc trouver un moyen pour que l'attention et les ressources mondiales se portent à nouveau sur ce fait troublant."

Naledi Pandor n'a répondu à aucune question sur une éventuelle venue du président russe au sommet des BRICS en août.

L'invitation officielle émise par Pretoria proposant au président Vladimir Poutine de venir en Afrique du Sud lors du sommet a été formulée avant qu'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant M. Poutine ne soit ordonné.

Membre de la CPI, l'Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter le président russe s'il entrait sur son sol. 

L'organisation qui réunit pour le moment 5 états appellent de ces vœux un "rééquilibrage" de l'ordre mondial.

Pretoria qui affirme tenir une position neutre et vouloir privilégier le dialogue, n'a pas condamné Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, ce qui inquiète certains de ces partenaires occidentaux.

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