Kenya : le bilan du "massacre de Shakahola" monte à au moins 211 morts

Des agents de sécurité se tiennent à côté du charnier de Shakahola, à l'extérieur de la ville côtière de Malindi, le 25 avril 2023   -  
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YASUYOSHI CHIBA/AFP or licensors

Le bilan du "massacre de Shakahola" dans une forêt du sud-est du Kenya, où se réunissait une secte, s'élève désormais à 211 morts après la découverte de 10 nouveaux corps.

La police estime que la plupart des corps découverts près de la ville côtière de Malindi sont ceux d'adeptes de la secte de Paul Nthenge Mackenzie, un ancien chauffeur de taxi, autoproclamé "pasteur" de l'Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) qu'il a créée.

"L'équipe de recherche et de sauvetage a réussi à secourir trois hommes… trois hommes adultes, malheureusement dans un état critique, et ils ont été emmenés à l'hôpital du sous-comté de Malindi afin qu’ils soient pris en charge.

Nous avons effectué quatre arrestations et ce sont tous des hommes, ils sont en détention et aident l'équipe d'enquête à avancer dans les investigations." a déclaré  La préfète de la région, Rhoda Onyancha,

Les autorités ont précisé que 26 personnes avaient été arrêtées à ce jour, dont Paul Nthenge Mackenzie et un "gang d'hommes de main" chargés de vérifier qu'aucun adepte ne rompait le jeûne ou ne s'échappait de la forêt.

Paul Mackenzie s'était rendu aux autorités le 14 avril, après la découverte par la police des premières victimes dans la forêt de Shakahola. Une cinquantaine de fosses communes ont été découvertes depuis.

Il ressort des autopsies pratiquées sur les premiers corps que la plupart des victimes sont mortes de faim, vraisemblablement après avoir suivi les prêches de Paul Nthenge Mackenzie.

Certaines victimes, dont des enfants, ont toutefois été étranglées, battues ou étouffées, a indiqué récemment le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor.

Ce massacre a ravivé le débat sur l'encadrement des cultes au Kenya, pays en majorité chrétien qui compte 4.000 "églises", selon des chiffres officiels.

Le président William Ruto a créé un groupe de travail chargé de "l'examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses".

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